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Publié le 14/08/2025 22:19

Mis à jour le 14/08/2025 23:38

Temps de lecture : 2min – vidéo : 3min

La rencontre entre Donald Trump et Vladimir Poutine de l'appréhension en Ukraine où l'on craint de devoir abandonner les territoires et les habitants passés sous contrôle russe. France 2 s'est rendu à Marioupol, occupée depuis plus de 3 ans après un siège qui a fait 22 000 morts d'après les autorités ukrainiennes.

La rencontre entre Donald Trump et Vladimir Poutine de l’appréhension en Ukraine où l’on craint de devoir abandonner les territoires et les habitants passés sous contrôle russe. France 2 s’est rendu à Marioupol, occupée depuis plus de 3 ans après un siège qui a fait 22 000 morts d’après les autorités ukrainiennes.
(France 2)

3min

La rencontre entre Donald Trump et Vladimir Poutine de l’appréhension en Ukraine où l’on craint de devoir abandonner les territoires et les habitants passés sous contrôle russe. France 2 s’est rendu à Marioupol, occupée depuis plus de 3 ans après un siège qui a fait 22 000 morts d’après les autorités ukrainiennes.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.

À Marioupol, les drapeaux russes s’affichent fièrement partout, dans les avenues, sur les façades officielles ou à l’entrée des magasins. Le théâtre dramatique a retrouvé son prestige d’autrefois et la vie semble avoir retrouvé son cours. « Tout est calme maintenant, mais j’ai encore la chair de poule quand j’y repense », livre une habitante.

La ville revient de loin. Au printemps 2022, les combats faisaient rage entre armées russes et ukrainiennes. Le théâtre où se réfugiaient des civils avait été bombardé, et la scierie où s’étaient retranchés les soldats ukrainiens avait quant à elle était rasée. Aujourd’hui, les traces sont encore bien visibles mais l’administration russe s’empresse de reconstruire à tour de bras entre deux ruines. Soixante-cinq immeubles sont déjà sortis de terre et 1 200 ont été réhabilités. La nouvelle équipe municipale installée par Moscou montre volontiers qu’elle dépense sans compter pour Marioupol

« On voit que les gens reviennent, les gens croient dans leur ville, ils croient en la Russie. Aujourd’hui, la ville se redresse », explique Ivan Atamanov, porte-parole de l’administration de Marioupol. Mais cela prend du temps car les rénovations ne sont parfois que cosmétiques et des habitants s’impatientent de pouvoir retrouver leur appartement, malgré les bombardements du quartier.

Natalia Marandi n’a jamais songé à quitter son logement, l’État a pris en charge la réparation des plus gros dégâts. Mais l’appartement n’est toujours pas habitable. Et c’est bien le seul souci de cette retraitée de 74 ans qui se préoccupe de savoir si elle sera ukrainienne ou définitivement russe. « Je ne peux pas dire si je suis contre l’Ukraine ou pour la Russie. En fait, je n’en sais rien. Je suis de Marioupol. Je ne la quitterai jamais. C’est ma ville natale », confie-t-elle.

Dans cette ville, il y a peu de voix dissonantes. « C’est inutile d’aborder le sujet de notre culture. Ce n’est pas la ville où poser la question. Tu ne peux pas dire la vérité », regrette une habitante. Mais pour une famille, peu importe la couleur du passeport, la priorité est de voir les trois enfants grandir en paix. « Que tout cela se règle au plus vite et que cette guerre se termine, car elle ne mène à rien », affirme le père. « Après tout, la Russie reprend ses terres. Si vous regardez l’histoire, vous voyez que tout appartenait à la Russie. »

Vladimir Poutine a fait de Marioupol la vitrine de la russification des nouveaux territoires conquis. Il promet même de faire de cette station balnéaire jusque-là dormante une nouvelle Riviera qui apportera aux habitants richesse et emploi.