POURPARLERS – L’Iran collabore avec la Chine et la Russie pour éviter le retour des sanctions en raison de son programme nucléaire. Les Européens dénoncent un stock d’uranium largement au-dessus de la limite de 2015
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a affirmé jeudi que son pays travaillait en étroite coordination avec la Chine et la Russie pour éviter l’activation du mécanisme de « snapback » envisagé par les Européens. Ce dispositif permettrait de rétablir les sanctions internationales contre l’Iran si aucun accord n’est trouvé d’ici fin août.
Mardi, l’Allemagne, le Royaume-Uni et la France – réunis sous le nom de « E3 » – ont adressé une lettre au secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, dénonçant une accumulation d’uranium enrichi « plus de 40 fois » supérieure à la limite fixée par l’accord nucléaire de 2015. Les trois capitales européennes préviennent qu’en l’absence de solution négociée, elles enclencheront le processus menant au retour des sanctions en octobre.
« Nous avons des outils pour réagir »
« Si cela se produit, ce sera négatif […] Nous allons essayer de l’empêcher […] Nous travaillons avec la Chine et la Russie pour empêcher la mise en œuvre du snapback », a déclaré Abbas Araghchi à la télévision d’Etat. Le chef de la diplomatie iranienne a également averti : « Si cela ne fonctionne pas et qu’ils l’appliquent, nous avons des outils pour réagir. »
Notre dossier sur le nucléaire iranien
L’accord nucléaire signé en 2015, auquel participaient également les Etats-Unis, prévoyait une limitation stricte des activités nucléaires iraniennes en échange d’une levée progressive des sanctions. Mais en 2018, Washington s’est retiré unilatéralement sous la présidence de Donald Trump, pous(…)
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