Photo prise le 23 mai 2025 montrant des drapeaux de l’Union européenne (UE) au siège de la Commission européenne à Bruxelles, en Belgique. (Xinhua/Zhao Dingzhe)

Kaja Kallas, la cheffe de la politique étrangère de l’Union européenne, a exhorté jeudi Israël à abandonner ses plans visant à faire progresser la construction de colonies dans la zone E1 de la Cisjordanie occupée, avertissant que cette décision constituerait une violation du droit international et porterait irrémédiablement atteinte aux perspectives d’une solution à deux Etats.

BRUXELLES, 14 août (Xinhua) — Kaja Kallas, la cheffe de la politique étrangère de l’Union européenne, a exhorté jeudi Israël à abandonner ses plans visant à faire progresser la construction de colonies dans la zone E1 de la Cisjordanie occupée, avertissant que cette décision constituerait une violation du droit international et porterait irrémédiablement atteinte aux perspectives d’une solution à deux Etats.

« Si elle est mise en œuvre, la construction de colonies dans cette zone coupera de façon permanente la contiguïté géographique et territoriale entre Jérusalem-Est occupée et la Cisjordanie, de même que la connexion entre le nord et le sud de la Cisjordanie », a-t-elle déclaré dans un communiqué.

Selon Mme Kallas, la politique de colonisation d’Israël, notamment les démolitions, les transferts forcés, les expulsions et les confiscations de logements, doit cesser, d’autant plus que ces mesures, ainsi que la violence des colons et les opérations militaires, alimentent les tensions et érodent les possibilités de paix.

En conséquence, a-t-elle poursuivi, l’Union européenne « exhorte Israël à s’abstenir de poursuivre cette initiative, soulignant ses implications de grande envergure et la nécessité de considérer une action susceptible de protéger la viabilité de la solution à deux Etats ».

La zone E1, une étendue de terres située à l’est de Jérusalem entre la ville et la colonie de Ma’ale Adumim, est considérée comme particulièrement controversée parce qu’y construire des logements couperait concrètement Jérusalem-Est du nord de la Cisjordanie. Les plans de construction dans cette région étaient gelés depuis des années, en grande partie en raison de l’opposition internationale.