Alice Weidel et Tino Chrupalla.

Alice Weidel et Tino Chrupalla.

SIPA
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© Sebastian Kahnert/AP

Le débat sur une éventuelle interdiction de l’AfD ressurgit en Allemagne. Le parti Alternative pour l’Allemagne (AfD) a été classé vendredi 2 mai par le renseignement intérieur allemand comme un mouvement « extrémiste de droite avéré ».

Dans un communiqué, l’Office de protection de la Constitution considère que le deuxième parti d’Allemagne « dévalorise des groupes entiers de la population en Allemagne et porte atteinte à leur dignité humaine ». Ce qui n’est ainsi « pas compatible avec l’ordre démocratique fondamental ». Le renseignement pointe aussi « l’attitude globalement hostile aux migrants et aux musulmans du parti ».

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Une décision « motivée politiquement »

Les chefs de l’AfD, Alice Weidel et Tino Chrupalla, ont dénoncé cette décision, estimant qu’il s’agissait d’un « coup dur pour la démocratie » et un choix « motivé politiquement ». Les patrons du parti de droite nationaliste promettent toutefois de « continuer à se défendre juridiquement contre ces diffamations dangereuses pour la démocratie ».

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L’AfD avait réalisé une percée historique lors des élections législatives de février dernier et avait même doublé son score en obtenant plus de 20 % des voix. Selon les sondages, le parti dépasse même l’Union chrétienne-démocrate (CDU) de Friedrich Merz, qui sera investi chancelier mardi prochain.

Vers une interdiction ?

L’Office de protection de la Constitution n’a pas précisé les conséquences directes de ce classement ; mais une interdiction de l’AfD pourrait être sur la table, comme le brandissent ces derniers mois des responsables politiques outre-Rhin. Cette classification autorise en tout cas les autorités à recourir à d’importants moyens de surveillance et de contrôle, notamment au sein de communications privées.