« La cour d’appel de Montpellier a ordonné, ce jeudi, la remise en liberté sous contrôle judiciaire d’une assistante d’école maternelle soupçonnée de viols et agressions sexuelles sur neuf enfants de trois à quatre ans », a indiqué un avocat des parties civiles.
Parmi les obligations de ce contrôle judiciaire figurent « notamment celles de ne pas être en contact avec les enfants et de ne plus résider dans l’Hérault », a déclaré Me Marc Gallix à l’issue d’une courte audience à huis clos.
Nos dernières actualités faits diversL’assistante maternelle dénonce « un complot »
Clamant son innocence, cette femme de 59 ans, qui travaillait depuis octobre 2024 comme agent territorial d’une école maternelle (Atsem) de Vic-La-Gardiole (Hérault), avait demandé sa remise en liberté, mardi, devant la cour d’appel, deux semaines après avoir été mise en examen et placée en détention provisoire.
Les parents des enfants « vont être abasourdis en apprenant cette décision, je ne sais pas comment ils vont réagir », a estimé Me Gallix, en soulignant qu‘ils sont « à présent obligés d’attendre la suite des investigations » ordonnées par le juge d’instruction.
Mardi, devant la cour d‘appel, les parties civiles et le parquet avaient réclamé son maintien en détention. De son côté, l’assistante maternelle avait dénoncé un « complot ».
Selon Me Gallix, qui représente les parents d‘une petite fille, outre les neuf parties civiles déjà constituées, il y a « cinq plaintes en cours », ce qui ferait « environ une quinzaine d’enfants » concernés.
« L’expression d’une justice indépendante »
La décision de remise en liberté prise par la chambre de l‘instruction de la cour d’appel est « l’expression d’une justice indépendante, qui s’est extraite d’un contexte émotionnel et qui a placé au centre de sa décision la présomption d’innocence, innocence que ne cesse de clamer ma cliente et qui a été balayée et éclaboussée par cette affaire », a réagi, dans un communiqué, l’avocate de l’assistante maternelle, Isabelle Garcia-Ducros.