Par

Julien Sournies

Publié le

11 avr. 2025 à 17h30

Le secteur de l’Esplanade, au nord de Grenoble (Isère), fait couler beaucoup d’encre ces derniers temps. Alors que le parking éponyme, qui accueille la Foire des Rameaux à partir de ce samedi 12 avril, va définitivement disparaître pour laisser place à un vaste parc urbain de trois hectares, le projet d’extension du parking relais, situé à quelques encablures du premier cité, pose lui aussi question.

Des travaux toujours pas entrepris

Ancrée dans le plan « court terme » de la municipalité à la suite d’un vote en décembre 2017, la requalification dudit parking relais en un silo n’a, pour l’heure, toujours pas été entreprise. Dans le détail, celle-ci prévoit, entre autres, la création de 130 à 170 places supplémentaires pour accueillir les actifs de la Chartreuse et une partie des besoins des résidents actuels du quartier sans place privative.

Et forcément, avec la perte du parking de l’Esplanade, laquelle va entraîner la suppression de quelque 350 places de stationnement gratuites, le non-lancement des travaux du futur parking silo continue de susciter l’incompréhension de plusieurs usagers grenoblois.

« Ils avaient largement le temps de le construire en sept ans. S’il y était, on n’aurait pas eu ce souci. Seulement, la ville ne lui a même pas alloué un terrain. Il ne s’est rien passé, ce n’est pas normal. Maintenant, on n’a plus rien pour se garer », a notamment pesté un membre du Collectif Grenoble à cœur dans nos colonnes récemment.

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Un projet toujours à l’ordre du jour

Ce projet d’agrandissement de l’offre de stationnement au nord de la ville a-t-il finalement été délaissé ? La situation est, en réalité, bien plus complexe. Comme le rappelle Margot Belair, adjointe à la mairie de Grenoble en charge de l’urbanisme, il s’agit d’un projet géré par le Smmag (syndicat mixte des mobilités de l’aire grenobloise).

« La modernisation de ce parking relais est bien réelle et je peux vous assurer qu’elle est toujours d’actualité. Ce projet est programmé, mais tout dépend du Smmag. En 2022 déjà, nous leur avons à nouveau fait part de notre envie de lancer les travaux », assure-t-elle auprès d’actu Grenoble.

Seulement, contacté à de multiples reprises par notre rédaction, le Smmag n’a pas donné suite à nos sollicitations.

Plusieurs tentatives échouées

La raison de ce retard dans le lancement du chantier ? « Il s’agit principalement d’une question de dureté foncière, la parcelle ne nous appartenant pas donc ça ralentit complètement la mise en œuvre du projet », tranche l’élue. De fait, plusieurs options ont été étudiées par la municipalité en lien avec le Smmag. En vain.

On a essayé de trouver un nouveau plan de chute. Il avait été prévu que ça se passe sur la partie de l’ancienne station service abandonnée. Mais il s’est avéré qu’elle est très polluée donc il y a eu litige.

Margot Belair
Adjointe à la mairie de Grenoble en charge de l’urbanisme

Malgré les difficultés rencontrées, l’élue promet que « plusieurs alternatives sont maintenant sur la table et que l’on travaille d’arrache-pied pour que ça avance au plus vite ».

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