Dauphins du PSG la saison passée, les Marseillais espèrent faire au moins aussi bien cette année, tout en répondant présents en Ligue des champions.
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France Télévisions – Rédaction Sport
Publié le 15/08/2025 06:30
Temps de lecture : 7min
Les joueurs de l’OM avant le match amical face au FC Séville, le 2 août 2025, au Vélodrome. (AFP)
Pour une fois, l’été a été doux sur le Vieux-Port. Devenu le haut lieu des chassés-croisés estivaux ces dernières années, plus encore que la toute proche autoroute A7, l’Olympique de Marseille a, cette fois, opté pour une intersaison calme. Pour la première fois depuis cinq ans, l’entraîneur en poste n’a pas claqué la porte, et le président Pablo Longoria n’a pas eu besoin de remodeler tout son effectif en quelques semaines à peine. Ce qui laisse planer un parfum de sérénité au-dessus de l’OM, qui lance sa saison 2025-2026 avec ambition. Et armé comme rarement.
Entraîneurs de l’OM ayant enchaîné deux saisons au XXIe siècle. (franceinfo: sport)
Premier temps fort de cet été étonnamment calme : le choix de Roberto De Zerbi. Arrivé à l’été 2024 à l’OM, l’entraîneur italien a écarté plusieurs offres venues de son Italie natale pour faire le choix de la continuité, et ainsi donner raison aux dirigeants marseillais. « Avec Roberto, on a lancé un cycle de trois ans, ce qui n’est pas habituel ici. Le projet est basé sur la confiance et des objectifs partagés », expliquait ainsi Pablo Longoria en mai, tout heureux de ne pas renouer avec le tumulte des fins des années précédentes.
Arrivé à Marseille à l’été pandémique de 2020 en tant que directeur sportif, et devenu président en février 2021, Pablo Longoria n’avait en effet jamais connu d’entraîneur marseillais décidé à rempiler après une saison pleine. En juin 2022, Jorge Sampaoli avait claqué la porte, remplacé par un Igor Tudor vite sifflé par le Vélodrome avant de lui aussi faire ses valises en juin 2023, suivi par une saison 2024 à trois entraîneurs (Marcelino, Gennaro Gattuso, Jean-Louis Gasset) et l’arrivée tardive de Roberto De Zerbi fin juin 2024. Cette instabilité obligeait, chaque été, le président phocéen à renouveler son effectif en profondeur pour coller aux besoins de ses entraîneurs, et à leurs principes de jeu, provoquant des chassés-croisés déroutants.
Mais pas en 2025. En plus de conserver des cadres très convoités (Adrien Rabiot, Leonardo Balerdi, Pierre-Emile Hojbjerg…), l’Olympique de Marseille a enregistré six renforts, venus étoffer un effectif qui va retrouver l’Europe cette saison, et donc un calendrier plus chargé. Dauphins du PSG l’an passé, les Phocéens ont attiré des noms connus du championnat de France, dont le héros de la saison 2023-2024, Pierre-Emerick Aubameyang, mais aussi Facundo Medina et Timothy Weah. Tout en misant sur des jeunes à fort potentiel (Egan-Riley, Angel Gomes), à l’image du Brésilien Paixao, recrue la plus chère de l’histoire du club phocéen pour un peu plus de 30 millions d’euros d’après ici Provence. La même logique sera d’ailleurs appliquée pour les derniers postes ciblés, à savoir un latéral gauche, un milieu et un défenseur central.
En parallèle, l’effectif a été dégraissé, avec les départs, notamment, de Valentin Rongier et Quentin Merlin vers Rennes. Dans le même temps, plusieurs minots du centre de formation ont été intégrés au groupe professionnel, dont les prometteurs Darryl Bakola, Keyliane Abdallah et Robinio Vaz. Une évolution notable dans le projet marseillais, qui s’appuie de plus en plus sur la formation et la post-formation . »On compte sur eux. Ils auront plus de temps de jeu que l’an dernier. C’est la politique du club. Il ne faut pas les lancer trop tôt mais il ne faut pas non plus avoir peur de les mettre sur le terrain », a prévenu Roberto De Zerbi.
Ajoutez à cela une préparation rassurante (3 victoires, 3 nuls), conclue par un succès de prestige face à Aston Villa (3-1), et voilà l’OM sur de bons rails à l’heure d’entamer la Ligue 1 vendredi à Rennes (20h45). D’ailleurs, l’engouement record du public phocéen témoigne de l’enthousiasme et de la confiance qui règnent sur le Vieux-Port. Capable de remplir deux fois le Vélodrome pour deux rencontres amicales début août, l’OM pourra de nouveau compter sur 49 000 abonnés cette saison : un plafond record, atteint pour la deuxième année consécutive, avec 13 000 réabonnements dès la première journée de la campagne d’abonnements.
Entièrement refondue, la nouvelle cellule de communication du club a mis en scène l’arrivée de chaque recrue à l’aéroport de Marignane, à l’image de celle de Pierre-Emerick Aubameyang, accueilli en grande pompe. En dehors du département communication, d’autres retouches ont eu lieu en interne, comme l’arrivée d’un nouveau médecin, Damien Monnot, passé par le Losc, les équipes de France de jeunes, mais aussi l’Union Bordeaux-Bègles en rugby.
Derrière ces retouches internes se cache la volonté du duo Pablo Longoria-Medhi Benatia de faire franchir plusieurs caps à l’OM. Depuis sa prise de pouvoir en février 2021, le président espagnol martèle son ambition d’installer le club parmi les 20 plus puissants du continent. Ce qui se dessine tout doucement. En 2024, l’OM était ainsi le 20e club européen générant le plus de revenus selon l’UEFA, mais aussi le 23e le mieux valorisé (à 594 millions d’euros) selon l’institut Football Benchmark. Mais, sur le terrain, l’OM n’a que le 44e indice UEFA sur la dernière décennie.
Après avoir terminé quatre fois sur le podium de Ligue 1 en six ans, l’OM espère s’installer dans la durée dans le trio de tête. « Nous faisons tout pour que la qualification en Ligue des champions soit une normalité tous les ans. Cette année, l’objectif est de se qualifier pour la C1, et de faire une bonne Ligue des champions. Nous voulons rivaliser avec Paris mieux que ce que nous avons fait la saison dernière », promettait ainsi Robert De Zerbi à L’Equipe en juillet. « On a une grande saison qui arrive… », a de son côté souri Pierre-Emerick Aubameyang, appuyé par le gardien marseillais, Geronimo Rulli, qui assure que l’OM est « le plus grand club de France » et « la seule équipe qui peut rivaliser avec Paris ». Ce qui reste à prouver sur le terrain, après un été lui aussi plein de promesses.