La quasi-totalité du pays est toujours en alerte canicule. C’est ce qu’explique Météo France dans son bulletin matinal paru ce vendredi matin à 6 heures, au 7e jour d’une vague de chaleur solidement installée sur le pays depuis le début de la semaine.
La vigilance orange reste valable pour 70 départements ce vendredi, incluant une partie de la Bretagne, épargnée en début de semaine. Par rapport à vendredi, l’Île-de-France a rebasculé en jaune. Samedi, quatre autres départements sortiront à leur tour de la vigilance orange, qui ne concernera plus que 66 territoires.
Dans le Sud-Ouest, particulièrement touché par la montée des températures, des valeurs « pouvant atteindre les 40 °C » seront encore une fois attendues. L’institut prévoit également pour les trois quarts de la région, une nouvelle « nuit chaude » (où les températures ne descendent pas sous les 20 °C).
Des valeurs qui vont d’ailleurs se prolonger sur tout le week-end, prévient encore une fois Météo France.
Nombreux records
L’institut parle d’un effet « dôme de chaleur » durablement installé sur la France, malgré les orages de ces derniers jours. Une dégradation similaire arrivera d’ailleurs dans l’après-midi par l’est. Cette dernière aura une intensité plus faible par rapport aux jours précédents. Même si à partir de dimanche, le mercure devrait commencer à baisser.
Des températures records ont été enregistrées ces derniers jours, comme ce mercredi avec 41,7 °C à Châteaumeillant (Cher) ; 39,8 °C à Nevers (Nièvre) ou encore 39,7 °C à Saint-Michel-de-Maurienne (Savoie), à 698 m d’altitude, selon Météo France.
En Occitanie, la hausse de la température de la Garonne à cause des fortes chaleurs a amené EDF à réduire la production de la centrale nucléaire de Golfech, comme le prévoit un arrêté de 2006. En effet, la centrale prélève de l’eau dans le fleuve, puis la rejette à une température plus élevée, contribuant ainsi au réchauffement de l’eau.
Au village de Ginouillac, dans le Lot, où les températures sont montées jusqu’à 41 °C en début de semaine, les vaches de Christophe Bonnet, éleveur de 54 ans, ont elles aussi souffert et produit moins de lait. « Quand il fait chaud on perd 10 % » de la production et il y a aussi « plus de risques au vêlage car les vaches peuvent faire une infection », explique-t-il à l’AFP.
La France subit depuis vendredi sa 51e vague de chaleur depuis 1947 et la 2e depuis le début de l’été, des épisodes rendus plus fréquents et plus intenses par le changement climatique. De nouveaux records ont été battus ce 14 août comme à Sète ou le record mensuel a été battu avec 36,9 °C, contre 36,6 °C le 23 août 2023 d’après la Chaîne météo.