À quelques heures d’une nouvelle rencontre entre Donald Trump et Vladimir Poutine, la pression monte pour le dirigeant russe : les revenus énergétiques de son pays, véritable manne pour financer la guerre en Ukraine, fondent comme neige au soleil. Selon un budget prévisionnel approuvé mi-juin par la Douma, le gouvernement anticipe de ne tirer « que » 105 milliards de dollars de recettes de la vente de pétrole et de gaz cette année, soit 21,5 % des revenus fédéraux. Contre 137 milliards attendus jusqu’alors.
Côté pile, le Vieux Continent a significativement réduit sa dépendance à son voisin de l’est. Avant l’invasion de l’Ukraine, 45 % du gaz qu’il consommait provenait de Russie, contre environ 20 % aujourd’hui. Même son de cloche sur le pétrole : les mesures mises en place par l’UE, notamment l’embargo décidé fin 2022 avec le Royaume-Uni, ont coûté plus de 100 milliards de dollars de recettes d’exportation à Moscou, a récemment calculé l’institut KSE.