Les championnes en titre du Beach Pro Tour de Montréal avaient hâte de retrouver le public canadien, et les retrouvailles se sont déroulées sous le signe du succès jeudi soir, au parc Jean-Drapeau. Brandie Wilkerson et Melissa Humana-Paredes ont remporté leur premier match en deux manches face aux Néerlandaises Mila Konink et Raïsa Schoon, devant une foule survoltée.
Les Canadiennes étaient de retour sur le sable montréalais quelque 24 mois après leur triomphe à l’été 2023. Pour cette deuxième édition – après un rendez-vous raté en 2024, faute de financement – la plage a été déplacée un peu plus au nord, dans l’épingle du célèbre circuit Gilles-Villeneuve.
Montréal n’a pas déçu! C’était tellement agréable, l’ambiance était électrique, a relaté Humana-Paredes, au terme de la victoire. On pouvait entendre famille et amis, c’était formidable d’être de retour ici.
Elle et sa partenaire Brandie Wilkerson ont vite épaté la galerie – une estrade de 3200 sièges, construite pour l’événement – pour ce retour. Les vice-championnes olympiques ont offert toute une démonstration de volleyball pendant la première manche, qu’elles ont bouclé en un peu moins de 15 minutes, sous les encouragements de la foule.
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Melissa Humana-Paredes et Brandie Wilkerson après leur victoire, mercredi.
Photo : Radio-Canada / Jacques Poitras
Les Néerlandaises avaient pourtant offert une bonne opposition en début d’engagement, aux commandes 11-6 lors de la première pause. Mais les Canadiennes se sont ensuite mises en marche comme un rouleau compresseur, remportant 15 des 16 points suivants.
Je pense que Melissa et moi sommes vraiment douées pour ne pas trop penser au score. Nous savons ce que nous devons faire. Nous savons sur quoi nous concentrer, a mentionné Wilkerson. C’est un sport basé sur l’expérience, donc nous essayons de nous appuyer sur notre vécu pour savoir qu’on aura encore le temps de remettre les choses en place. On va travailler dur et on veut gagner, et le match n’est pas fini tant qu’il n’est pas fini.
Wilkerson a été particulièrement redoutable avec ses contres au filet, déstabilisant complètement l’offense adverse.
Le jeu a été plus serré au deuxième engagement et les Néerlandaises menaient 14-11, en position de forcer la tenue d’une manche ultime.
Mais la variété dans le schéma des jeux canadiens a ensuite créé bien des soucis aux Européennes, souvent prises au dépourvu par une attaque à l’option de Wilkerson.
Les deux volleyeuses ontariennes complèteront leur phase de groupe demain face aux duos brésilien et allemand. La paire allemande a vaincu celle brésilienne plus tôt en journée et se trouve donc à égalité au sommet du groupe D, avec le tandem canadien pour l’instant.
L’équipe en première position accède directement à l’étape suivante, tandis que les deuxièmes et troisièmes s’affrontent pour un laissez-passer.
CA-NA-DA!
Les amateurs canadiens avaient été conviés tôt, pour assister au premier match de la journée de la paire Marie-Alex Bélanger-Lea Mockhouse, défaite d’emblée par la paire autrichienne composée des sœurs Dorina et Ronja Klinger.
Elle faisait face à une autre sororité en soirée, celle d’Anouk et Zoé Vergé-Dépré de la Suisse. Un défi imposant puisque les deux Suissesses ont beaucoup d’expérience à l’international; l’aînée Anouk a remporté le bronze aux Jeux olympiques de Tokyo, tandis que la cadette Zoé a participé à ceux de Paris. Elles font nouvellement équipe.
Les Canadiennes ont néanmoins été les premières à attaquer, offrant du jeu inspiré dès la première manche, en route vers un gain de 21-18.
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Léa Monkhouse et Marie-Alex Bélanger ont animé le spectacle, jeudi à la plage de l’épingle du circuit Gilles-Villeneuve.
Photo : Radio-Canada / Jean-Christophe Pochat
Bélanger a été efficace au filet, réussissant huit contres. L’ancienne des Carabins de l’Université de Montréal a récemment effectué le transfert du volleyball intérieur au volleyball de plage – une transition qui s’effectue sans sable dans l’engrenage, à voir son aisance sur le terrain.
La Suissesse a répliqué avec aplomb au deuxième engagement, pour forcer la tenue d’une manche ultime – durant laquelle le public montréalais a eu son mot à dire.
La foule s’amusait à découper le mot CANADA, en synchronisant chaque logatome avec les touches de l’équipe canadienne. CA à la réception, NA à l’option, et DA! lors d’un smash espéré.
La stratégie a fonctionné à plusieurs occasions, et a semblé avoir donné de l’énergie aux Canadiennes. Elles se sont néanmoins inclinées 15-13, lors de la manche ultime.
Ça nous a clairement aidé dans les moments clés, c’était comme si on avait un autre joueur sur le terrain!
Une citation de Marie-Alex Bélanger
Ce duel porté à la limite leur procure toutefois un point précieux, qu’elles mettent en banque, au même titre que l’expérience acquise.
Nous étions beaucoup moins hésitantes que lors du premier match, a analysé Lea Monkhouse. Notre service était bien meilleur, et honnêtement, il y a eu plein de bonnes choses dans tous les aspects du jeu, sur lesquelles nous pouvons bâtir.
On a manqué une belle [occasion], on est déçues du résultat, mais on est contentes de comment on a rebondi dans le deuxième match, a ajouté Bélanger. Ce qu’on a appris aujourd’hui, c’est de garder le focus sur nous. Il y a des points tactiques à réviser, mais il s’agira surtout d’être confiantes et en contrôle et de sortir fort.
Elles joueront demain contre Daniela Álvarez et Tania Moreno – qui ne sont pas des sœurs, mais qui ont représenté l’Espagne ensemble aux derniers Jeux olympiques.
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Samuel Schachter et Jonathan Pickett ont signé de nombreux autographes après leur match.
Photo : Radio-Canada / Jean-Christophe Pochat
Du côté des hommes, le duo Schachter-Pickett se frottait d’entrée de jeu aux champions du monde en titre, les Tchèques Ondřej Perušič et David Schweiner.
Les Canadiens n’ont pas mal paru du tout mais ont néanmoins baissé pavillon 21-15 et 21-17.