Entre la canicule annoncée et un week-end prolongé au cœur des vacances scolaires, on a connu meilleur moment pour lancer une deuxième saison consécutive en National 2, la quatrième division. Pourtant, les Girondins attireront encore une jolie foule, ce samedi soir au Stade Atlantique, pour leur match contre Avranches. Un peu plus de 11 000 billets ont trouvé preneurs, légèrement au-dessus de la belle affluence moyenne réalisée l’an passé (10 800).
Ce premier rendez-vous confirme la tendance observée dans la campagne d’abonnements qui est un franc succès. La barre des 6 000 a été franchie ces derniers jours. Il n’en manque plus que 200 pour égaler le score réalisé à l’issue de la saison 2024-2025. Si les résultats sont vite au rendez-vous, cela ne fera pas un pli. « C’est une surprise vu qu’on est toujours en N2, mais cet engouement prouve qu’il y a une base toujours là quoi qu’il arrive », se réjouit Marion Darcourt, responsable billetterie du club.
La tribune famille cartonne
Après avoir vu leur club frôler la liquidation judiciaire à l’été 2024, les supporters étaient très heureux de pouvoir continuer à aller au stade, tant pis pour le faible niveau de compétition et les affiches peu prestigieuses. Malgré une fin de saison dernière en eau de boudin (quatrième place finale), le public répond encore présent. Par habitude, par passion, ou parce que le recrutement de joueurs permet d’espérer jouer la montée pour de bon.
Les tarifs restent très abordables pour quinze matchs : 45 euros le réabonnement en virage, 94 dans les « corners », 155 pour la présidentielle. Le club est aussi parti à la conquête des plus jeunes, son public de demain, avec une partie de la tribune latérale et un salon VIP reconverti en espaces pour les enfants avec animations, jeux, mascotte et dédicaces avec les joueurs. Cette tribune famille affiche complet contre Avranches.
Certes, le virage Sud, peuplé et animé par les Ultramarines, rassemble comme chaque année 75 % des abonnés. Mais cette ferveur tire la billetterie vers le haut. D’après Chloé Laurent, responsable des partenariats, « l’ambiance au stade fait partie des arguments » avancés par les entreprises qui ont acheté des loges pour la saison. C’est la nouveauté et la surprise de l’été. Cinq de ces espaces ont été vendus, un sixième est sur le point de l’être, alors qu’il n’y en avait aucun la saison dernière.
Loyer fixe quoi qu’il arrive
« On en avait juste vendu trois pour le gros match contre Saint-Malo, ça nous avait montré qu’il y avait potentiellement une demande, prolonge Chloé Laurent. Le stade Atlantique est moderne, accueillant, et des partenaires croient en la reconstruction des Girondins. » À 11 500 euros la saison pour une loge six places et 17 000 euros pour une douze places, ces ventes représentent des recettes non négligeables pour le club, sorti de redressement judiciaire fin juin.
D’autant que la reprise de l’exploitation du stade par la Métropole facilite le dialogue… et les affaires : contrairement à SBA, la collectivité ne prélève aucun pourcentage sur les ventes de loges. Et le loyer versé par les Girondins (1,1 million d’euros pour la saison) est fixe quelle que soit la jauge, alors qu’auparavant les frais de location augmentaient avec l’affluence.