Depuis 2020, la collectivité a effectivement multiplié les démarches pour associer les citoyens à la construction des politiques publiques. Bilan chiffré annoncé par la Métropole cette semaine : plus de 70 000 participants – habitants, associations, commerçants, entreprises – ont pris part à quelque 140 concertations sur des projets variés, de la mobilité à la transition écologique en passant par l’aménagement urbain.

Un chiffre de participation à tempérer, puisque n’importe quelle personne pouvait s’inscrire et donner son avis en ligne. Plusieurs associations, notamment de cyclistes, avaient ainsi compris le stratagème et lançaient des appels nationaux à venir appuyer tel projet, tel scénario, en leur faveur.

Réunions publiques, ateliers thématiques, débats, consultations écrites et votes : les formats ont été diversifiés pour essayer de favoriser l’expression de tous. La collectivité souligne que ces contributions ont permis d’ajuster plusieurs projets d’envergure.

Parmi les exemples cités : la modification des horaires et des ayants droit de la Zone à Trafic Limité (ZTL), l’évolution de la gouvernance de l’eau ou encore des changements sur le tracé ou l’aménagement de certaines Voies Lyonnaises. De quoi apporter de l’eau au moulin des opposants des écologistes qui qualifient ces concertations de simulacres, où le choix n’est pas donné sur la finalité du projet mais sur des détails.

« Une nouvelle dynamique de la participation que nous avons initiée »

La plateforme jeparticipe.grandlyon.com, lancée en 2020, est devenue un point de passage central. Elle a cumulé 1,9 million de vues en cinq ans, recueilli plus de 6000 contributions écrites, environ 3000 réponses à des questionnaires et près de 500 votes en ligne.

En parallèle, de nouvelles instances ont vu le jour pour inscrire cette démarche dans la durée : l’Assemblée des usagers de l’eau, la Convention métropolitaine pour le climat, ou encore un Conseil de développement dont l’autonomie a été renforcée. Ces organes permettent de maintenir un dialogue permanent avec quelques membres de la société civile et d’impliquer directement des habitants sur des thématiques stratégiques comme la gestion de l’eau, l’adaptation au changement climatique ou les mobilités.

Pour Laurence Boffet, vice-présidente de la Métropole de Lyon chargée de la Participation citoyenne, ces instances « incarnent notre ambition et permettent d’associer les habitants aux grandes politiques et projets métropolitains avec des méthodes plus exigeantes et transparentes. C’est une nouvelle dynamique de la participation que nous avons initiée ».

Place désormais à la plus efficace des concertations citoyennes : les élections métropolitaines 2026.