Nous sommes le vendredi 15 août. Il est 18 heures à Paris, 8 heures [du matin] à Anchorage, en Alaska.

Vous écoutez bien Radio France Internationale.

Le Journal en français facile.

Diane Berger.

La rencontre commence dans une poignée d’heures dans le Grand Nord américain. Le président des États-Unis, Donald Trump, va rencontrer Vladimir Poutine, le chef du Kremlin, en Alaska, pour parler de la guerre en Ukraine. Les deux hommes se connaissent depuis longtemps. L’occasion de faire le point sur les liens parfois obscurs de Donald Trump avec la Russie.

C’est un échec pour les négociateurs du traité international contre la pollution plastique à Genève. Les pays participants n’ont pas réussi à se mettre d’accord sur un texte. Nous écouterons la déception de la ministre française de la Transition écologique.

Et puis un arbre planté pour rendre hommage à Ilan Halimi a été coupé en région parisienne, près de 20 ans après la mort de ce jeune homme juif, victime d’un grave acte antisémite. Il avait été torturé à mort par un groupe, convaincu qu’il avait de l’argent en raison de sa religion.

Le Journal en français facile.

L’avion de Vladimir Poutine doit atterrir vers 19 heures temps universel. Dans trois heures, donc, le président russe sera accueilli sur le tarmac de l’aéroport par le dirigeant américain, Donald Trump. Cela pour une réunion cruciale, en Alaska, concernant l’avenir de l’Ukraine. Les deux chefs d’État se retrouvent pour la première fois depuis 2019. Le président américain a appelé, depuis son retour à la Maison Blanche, en janvier, à plusieurs reprises le chef du Kremlin. Il a longtemps dit, d’ailleurs, avoir de très bonnes relations avec lui. Ils se connaissent, en effet, depuis longtemps. Et, depuis plusieurs décennies, le président américain maintient des rapports que l’on pourrait qualifier de troubles, d’obscurs avec la Russie. Lila Olkinuora.

Tout commence en 1987. Donald Trump et son épouse de l’époque sont invités à Moscou. Selon des experts du renseignement, il est surveillé par le KGB – les services secrets soviétiques – depuis plusieurs années, déjà. Au moment de sa visite, l’homme d’affaires rêve de faire construire une Trump Tower dans la capitale russe. Hasard du calendrier, un mois après son retour d’Union soviétique, Donald Trump publie des tribunes contre l’Otan dans des journaux américains. En 40 ans, sa position n’a pas changé. Des décennies plus tard, en 2016, l’affaire de l’ingérence russe dans la présidentielle américaine éclate. Un rapport commandé par le département de la justice américain l’assure : il y a bien eu une interférence, une influence russe dans la campagne. Alors, Donald Trump s’est-il mis au service du Kremlin dès les années 1980 ? Contact confidentiel pour certains, voire carrément espion, agent du KGB pour d’autres, l’accusé a toujours nié toute collusion, tout arrangement secret. Mais, ce qui est sûr, c’est que la galaxie Trump entretient des liens étroits avec la Russie ; comme son avocat, par exemple, ou encore son conseiller pendant la campagne de 2016.

Volodymyr Zelensky compte sur Donald Trump. Je cite le président ukrainien, à quelques heures de cette rencontre : « Il est temps de mettre fin à la guerre et la Russie doit prendre les mesures nécessaires. » À l’approche de ce sommet, Donald Trump a, aussi, échangé avec le président de la Biélorussie : Alexandre Loukachenko, un allié fidèle de Vladimir Poutine, au pouvoir depuis plus de 30 ans. Le locataire de la Maison Blanche parle d’une « conversation formidable », je cite. Alexandre Loukachenko a, également, invité Donald Trump à venir à Minsk. L’invitation a été acceptée.

Ils sont morts alors qu’ils tentaient de trouver de quoi manger ou se soigner. À Gaza, au moins 1 760 Palestiniens ont été tués en cherchant de l’aide, depuis la fin du mois de mai. La plupart ont été victimes de tirs ou de frappes de l’armée israélienne. C’est le dernier bilan publié, ce vendredi, par le Bureau des droits de l’homme de l’ONU pour ce territoire palestinien. Plus de la moitié des morts étaient à proximité des sites de la GHF, la Fondation humanitaire de Gaza, la seule organisation soutenue par Israël dans l’enclave.

Un ministre israélien d’extrême droite augmente encore les tensions avec les Palestiniens. Itamar Ben Gvir a publié, ce matin, une vidéo où on le voit rendre visite, en prison, à Marwan Barghouti – une figure d’autorité chez les Palestiniens, enfermé depuis 2002. Sur les images, le ministre israélien tient des propos menaçants contre lui et l’empêche de répondre. On ne sait pas à quel moment la vidéo a été filmée. En tout cas, le ministère des Affaires étrangères de l’Autorité palestinienne dénonce une « provocation sans précédent ».

Pour Greenpeace, si les négociations contre la pollution plastique ont échoué, c’est de la faute de l’industrie pétrochimique – les producteurs de pétrole et de ses produits dérivés, dont le plastique. L’ONG estime que cet échec, ce raté des discussions diplomatiques à Genève, doit servir de « signal d’alarme pour le monde ». En effet, après dix jours de discussions tendues, les négociateurs de 184 pays n’ont pas réussi à se mettre d’accord pour mettre en place un premier traité ambitieux pour lutter contre la pollution plastique. Certains s’interrogent : peut-être que ce format de négociation, où il faut un consensus parfait – l’accord de 184 pays – ne peut plus marcher, aujourd’hui. En tout cas, c’est un échec cuisant pour l’environnement et la diplomatie. Écoutez la réaction d’Agnès Pannier-Runacher, la ministre française de la Transition écologique, au micro de Lucile Gimberg.

« Je suis déçue et en colère. Déçue parce que plus d’une centaine de pays ont montré leur volonté d’avancer sur un traité plastique et partagé 90 % de ce qu’aurait pu être ce traité plastique. Et, donc, il y avait plus beaucoup d’efforts à faire pour cette coalition de pays ambitieux, qui, aujourd’hui, représentent une majorité des pays du monde, qui viennent des cinq continents, qui sont des pays développés, des pays en développement. Et je suis en colère parce qu’une poignée de pays ont bloqué cette négociation, des producteurs d’énergies fossiles, pour l’essentiel. Ce sont les pays du Moyen-Orient, la Russie et, fait nouveau, les États-Unis, qui n’ont vraiment pas été aidants dans cette négociation, là où, dans des précédentes négociations, ils étaient du côté des pays ambitieux. Dans ces circonstances, nous n’avons pas été en capacité de conclure ce traité ambitieux, que nous appelions de nos vœux. »

Agnès Pannier-Runacher, la ministre française de la Transition écologique, déçue, notamment, du manque d’efforts, du manque d’ambition de la part de plusieurs pays, dont les États-Unis.

La mousson fait des ravages dans le nord du Pakistan. Les autorités ont compté près de 200 morts en 24 heures, à cause des fortes pluies et du vent. Un hélicoptère des secours, notamment, s’est écrasé. Ses cinq passagers sont morts.

La justice française ouvre, ce vendredi, une enquête après l’abattage d’un arbre, un olivier planté en hommage à Ilan Halimi. Il a été retrouvé coupé, hier matin, au nord de Paris. Ilan Halimi, c’était ce jeune homme de 23 ans, mort, en 2006, parce qu’il était juif. Il avait été kidnappé et torturé par un groupe surnommé le « gang des barbares ». Cet acte antisémite avait profondément choqué la société française à l’époque. Bonsoir, Constantin Jallot.

Bonsoir.

La destruction de l’arbre planté en sa mémoire provoque, donc, aujourd’hui, beaucoup de réactions politiques.

« Abattre l’arbre rendant hommage à Ilan Halimi, c’est chercher à le tuer une deuxième fois. » Ce sont les mots du président français, Emmanuel Macron, sur X. Le Premier ministre, François Bayrou, lui, a écrit que l’arbre avait été « fauché par la haine antisémite ». De cet olivier, symbole de paix, il ne reste qu’une souche haute de 20 cm, coupé net. Cet arbre avait été planté il y a quatorze ans à Épinay-sur-Seine, en banlieue nord de Paris, à l’endroit où le corps d’Ilan Halimi avait été retrouvé, agonisant. Pour rappel, ce jeune homme a été enlevé en 2006 près de Paris par une vingtaine de personnes. À l’époque, ce groupe se fait appeler le « gang des barbares » et pense [qu’]Ilan Halimi est riche parce qu’il est juif. Mais lui et sa famille n’ont pas beaucoup d’argent. Alors, le gang le torture et le tue. Aujourd’hui, le maire d’Épinay-sur-Seine annonce qu’il plantera un nouvel arbre, dès que possible, en octobre.

Constantin Jallot.

Une salle de prière musulmane a été visée par une tentative d’incendie, la nuit dernière, en Côte-d’Or, dans l’est de la France. Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, adresse ses pensées aux « fidèles heurtés par cet acte antimusulman d’une grande lâcheté », je cite. Le nombre d’actes islamophobes est en hausse depuis plusieurs années en France.

Et puis un mot de football et le retour de la Ligue 1. Le premier match a lieu ce vendredi soir. Rennes affronte l’OM. Le coup d’envoi est à 20 heures 45 heure française, 18 heures 45 en temps universel.

En attendant, il est 16 heures 10 en temps universel.

C’est la fin de ce Journal en français facile. Merci de l’avoir écouté.

Vous pourrez le retrouver sur le site dédié : francaisfacile.rfi.fr. Il y a même un script pour relire des passages, si ça vous aide.