Emmanuel Macron veut un « réarmement démographique » de la France. Donald Trump, lui, aimerait devenir le « fertilization president ». Alors que les États-Unis font face à une diminution continue de leur taux de fécondité, celui-ci a atteint un nouveau record en 2024 avec 3,6 millions de naissances en moins. Soit un taux de moins de 1,6 enfant par femme (contre 2,1 nécessaires pour atteindre le seuil de renouvellement de la population), selon les données du Centre pour le contrôle et la prévention des maladies. À titre de comparaison, l’année dernière, le taux de fécondité de la France s’élevait à 1,62 enfant par femme.

Pour tenter d’y remédier, Donald Trump a annoncé en mai la création d’un « baby bonus », une prime de 5 000 dollars versée sur un compte particulier pour chaque enfant après sa naissance… mais qui ne sera disponible qu’à son 18e anniversaire. Le chef d’État républicain avait aussi promis lors de sa campagne de rendre gratuits le coût des fécondations in vitro, avant de rétropédaler.

La baisse du taux de fécondité s’explique de deux façons, analyse le Washington Post. Ce sont d’abord des questions financières. En effet, un couple dans lequel les deux personnes travaillent devra augmenter ses revenus de 39 % en moyenne, soit 26 900 dollars supplémentaires par an, pour maintenir son niveau de vie après la naissance de son premier enfant, contre 24 % dix ans plus tôt. Toutefois, ce déclin est inégal sur l’ensemble du territoire.

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Ainsi, dans les États américains où les prix de l’immobilier sont les plus élevés, les habitants ont tendance à avoir moins d’enfants. Il existe également un lien dans les zones dans lesquelles les services dédiés à la petite enfance sont davantage subventionnés. C’est le cas par exemple près des bases militaires, car les familles de soldats bénéficient souvent d’avantages en matière d’accès à l’éducation. Par ailleurs, le taux de fécondité des États-Unis est lié à « un changement culturel profond qui s’éloigne des familles traditionnelles », note le journal américain.

Des mesures politiques permettant d’introduire un congé parental ou de plus importantes subventions pourraient produire des effets. Selon les données de l’OCDE datant de 2021, les autorités américaines investissent seulement 0,6 % du PIB pour les familles, contre 2,7 % en France.

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