Ligue 1 (29e journée). Saint-Etienne – Brest : 3-3
Comme éreintés, les milieux brestois se sont petit à petit effacés dans le brouillard de Saint-Étienne (3-3), dimanche. Le triangle brestois Camara – Lees-Melou – Magnetti, véritable poumon de Brest version Éric Roy, avait pourtant donné le tempo en début de rencontre, avec des ressorties de balle caractéristiques, dans la lignée de leurs bonnes performances à Toulouse (2-4) et contre Monaco (2-1). Le passage à un match par semaine, leur avait donné un second souffle bienvenu pour le sprint final.
« Je pense qu’en première mi-temps, on était pas mal quand même, appuyait Hugo Magnetti après la rencontre. On est plus déçu par notre deuxième mi-temps, où on a arrêté de jouer, que par le résultat. »
Dépositaire du jeu brestois, l’entrejeu a souffert dans l’intensité (27 % de duels gagnés pour le milieu titulaire), se laissant dévorer par des Stéphanois morts de faim. Pierre Lees-Melou s’est montré un peu plus dans le tempo, malgré tout (neuf duels gagnés sur 17). « Au milieu, tu gagnes moins les duels, pointait d’ailleurs du doigt Éric Roy. Je crois qu’on a gagné 40 % des duels (au total). Si tu as un petit peu plus de maîtrise, une meilleure gestion du ballon, tu peux faire un peu plus courir cet adversaire. À l’arrivée, c’est décevant. » « Il faut qu’on arrive à travailler là-dessus et surtout, dès qu’on arrive à marquer ce but qui nous fait du bien, arriver à faire courir un peu plus, poursuivait Mathias Pereira Lage. On l’a fait, mais par intermittence, ce n’est pas assez. »
Il est bon de rappeler que Mahdi Camara et Hugo Magnetti sont les joueurs ayant disputé le plus de rencontres dans l’effectif brestois depuis le début de saison, avec 42 et 41 apparitions. Que les blessures à répétition de Pierre Lees-Melou et Jonas Martin n’ont pas non plus aidé dans l’enchaînement des rencontres, comme le rendement moindre de Kamory Doumbia et Edimilson Fernandes. Contre Lens, dimanche, la bataille de l’entrejeu sera on ne peut plus scrutée, après une mi-temps à vide pour les inépuisables milieux brestois.