Posted On 14 août 2025
Face au simulacre de concertation et à l’obstination de la municipalité, 26 commerçants et habitants du secteur de la place de Metz ont déposé un recours au tribunal administratif. Une nouvelle illustration du fait que le sectarisme des Verts/LFI ne laisse guère d’autre choix que la justice pour se faire entendre.
SUPPRIMER LE STATIONNEMENT ET DÉCOURAGER L’AUTOMOBILISTE
Il y a deux ans, les Piollistes dévoilaient petit à petit leurs intentions pour le quartier Metz/Strasbourg : ils sortaient de leur chapeau un projet visant à éradiquer le stationnement de la rue de Strasbourg et de la place de Metz, mais également à organiser un véritable gymkhana pour compliquer au maximum les accès et décourager définitivement les automobilistes de s’y aventurer, toujours obnubilés par leur chasse à la voiture.
Le projet initial élaboré par la municipalité
LA STRATÉGIE INSIDIEUSE DE LA MUNICIPALITÉ
Comme bien souvent, les Verts/LFI ont tenté d’avancer masqués avec une stratégie à double lame. D’abord, préparer le terrain avant les élections de 2026 en supprimant le stationnement et en installant des bornes de fermeture automatiques. Ensuite, laisser à Laurence Ruffin, la successeure désignée par Eric Piolle, le soin d’appuyer sur le bouton pour piétonniser totalement une fois l’élection passée si elle était élue.
LE QUARTIER RÉSISTE AU ROULEAU-COMPRESSEUR PIOLLISTE…
Mais le plan ne s’est pas déroulé comme prévu. Les habitants et commerçants, attachés à leur quartier et à ses spécificités, se sont mobilisés en masse. Il faut dire que le secteur Strasbourg/Metz est un écosystème unique à Grenoble, un havre commercial agréable à vivre qui fonctionne grâce à une clientèle extérieure fidèle et à une accessibilité préservée, résistant à la cure de paupérisation générale imposée à la ville.
Mobilisation des habitants et commerçants face aux adjoints Alan Confesson et Gilles Namur envoyés au feu affirmer qu’il faut supprimer le stationnement pour leur bien..
… ET OBTIENT UN RECUL POUR LA RUE DE STRASBOURG
La mobilisation a été si forte, très médiatisée notamment par la menace de départ d’un célèbre commerçant du secteur, qu’Eric Piolle a dû esquisser un recul en annonçant l’an dernier suspendre la suppression du stationnement prévue rue de Strasbourg.
Un abandon de façade, purement électoraliste pour tenter d’éteindre la contestation à l’approche des élections municipales et alors que la mobilisation des Grenoblois excédés par la municipalité commençait à s’étendre (pour Metz/Strasbourg mais aussi pour l’avenue Jeanne d’Arc, le secteur Sainte-Claire/Notre-Dame…).
PLACE DE METZ : LE PROJET MAINTENU
Le projet pour la place de Metz, lui, a été maintenu. Si personne ne nie qu’une rénovation et un rafraîchissement sont nécessaires, le plan de la municipalité fonctionne comme un cheval de Troie. Sous couvert de végétalisation, il s’agit surtout de supprimer la soixantaine de places de stationnement et de modifier le plan de circulation, amorçant ce qu’ils pourraient terminer après les municipales en ressortant le projet de la rue de Strasbourg de leurs cartons.
Les plans de la place de Metz, arrivés en conseil municipal fin 2024 sans avoir été débattus avec personne
DES TRAVAUX LANCÉS AU CREUX DE L’ÉTÉ
La contestation des habitants et commerçants réunis en collectif pour défendre leur quartier n’a donc pas faibli, la municipalité prévoyant de démarrer les travaux à la rentrée de septembre. C’est finalement au creux de l’été, ce mois d’août, que les premiers panneaux d’interdiction de stationner ont été posés. Une spécialité municipale : profiter de la torpeur estivale et du relâchement de l’attention des Grenoblois pour amorcer les projets contestés.
Les panneaux posés cette semaine
LE DIALOGUE TOUJOURS ÉTRANGER AUX VERTS/LFI
Le dialogue des habitants/commerçants avec les Verts/LFI est au point mort. Ces derniers arguent que la concertation a eu lieu… mais omettent de vraiment en tenir compte, alors que le bilan officiel relève bien après analyse des contributions que « les commerçants, majoritaires, expriment des réticences voire une opposition catégorique au projet », et que « de nombreux résidents et commerçants expriment leur préoccupation quant à la suppression ou à la réduction des places de stationnement ».
L’ACTION EN JUSTICE : ULTIME REMPART
C’est donc par la voix de leur avocat, Me Thierry Aldeguer, que 26 requérants, riverains et commerçants impactés, portent l’affaire devant la justice avec un recours au tribunal administratif déposé hier. L’avocat, connu pour mener de nombreux contentieux contre les abus de la ville et de la métropole, défend qu’aucune étude d’impact n’a été menée et que « la pérennité de certaines activités économiques est compromise » avec « une atteinte disproportionnée au but légitime qu’il est censé poursuivre ».
Me Aldeguer a déposé le recours au nom des habitants et commerçants
LA BALLE EST DANS LE CAMP DE LA JUSTICE
Une fois de plus, l’incapacité de la majorité à dialoguer conduit à la judiciarisation des dossiers. Le sort de la place de Metz est désormais suspendu à une décision de justice : c’est le résultat d’une méthode politique basée sur l’autoritarisme, où les projets sont imposés de force contre les remontées de terrain des principaux concernés. Pendant ce temps, les travaux de réaménagement sont prévus pour se terminer en mai 2026…
Alain Carignon à la rencontre des habitants place de Metz
MARS 2026 COMME ISSUE POUR RÉTABLIR LE DIALOGUE
… ce qui signifie que si la justice et la mobilisation citoyenne ne parviennent pas à stopper ou à infléchir le projet, les Verts/LFI iront au forceps pour passer en force avant les municipales. La seule véritable issue pour préserver ce quartier unique en son genre et empêcher les Verts/LFI de s’attaquer ensuite à la rue de Strasbourg passera tout de même par les urnes, avec l’élection d’une nouvelle équipe qui rétablisse enfin le dialogue avec les habitants et les commerçants pour penser l’aménagement.