Dans moins de 25 ans, on aura le même climat que le sud de la France. Mais demain, c’est déjà maintenant. Au printemps dernier, on a interdit les Fagnes aux promeneurs car il y faisait trop sec.
Un incendie qui a calciné dix hectares du côté de Houffalize le 13 avril a frappé les esprits et soudain donné une bouffée d’angoisse à certains gros propriétaires de forêts qui se sont assurés contre les risques d’incendie.
De plus en plus de forêts assurées
Jean-Charles Deviron, à la barre de la société d’assurances Amifor, en témoigne. Il n’a jamais eu une telle augmentation de demandes que ce printemps. « La superficie assurée a augmenté de 10 % suite au plus gros sinistre connu depuis les années 70. » Cela reste cependant modeste. Sur nos 700.000 hectares de forêts, seuls 87 000 sont assurés. Jusqu’il y a dix ans, on ne s’est pas du tout préoccupé des incendies car on était un pays arrosé par les pluies. Mais désormais, on a des printemps secs qui peuvent durer un ou deux mois avec des vents soufflant de l’est qui sont desséchants. « La quantité de pluviosité ne nous inquiète pas mais bien sa répartition erratique. On a ainsi eu des incendies qui étaient impensables en Bretagne », prévient Nicolas Dassonville.