Déjà plus d’une centaine de visiteurs ont choisi de se réfugier dans la belle tour du Bost située à Charmoy en cette période caniculaire. Leur but : découvrir l’édifice, jadis forteresse, entièrement restaurée à l’identique et même, d’après quelques archives, avec encore beaucoup plus de cachet que la construction originale datant du XIIe siècle.
Au milieu de deux villes ecclésiastiques et au cœur des prés
La tour du Bost est située entre deux villes ecclésiastiques : Cluny et Autun et localisée en pleine campagne au milieu de prés et de bois. Elle pose fièrement sur un promontoire dominant la vallée et une ancienne voie romaine et médiévale. Avec sa forme de donjon quadrangulaire de plus de 40 mètres de hauteur, elle est visible depuis la route D980. Pour son histoire contée pendant la visite guidée, il apparaît que la tour consacrée à la défense ou comme tour de guet, est devenue habitation et siège d’une seigneurie. Réduite à l’état de ruines au fil des siècles, elle a été classée dans les années 90, début de sa réfection et a réapparu comme un bijou architectural sous l’impulsion de courageux bénévoles et de l’association Tremplin Homme et Patrimoine et de l’association de la Tour, mais aussi grâce à des bâtisseurs venus de tous bords. Classée monument historique depuis 28 ans, son dernier étage prend forme au rythme des finances… Rénover un tel monument demande en effet, pas seulement de l’huile de coude, quoique c’est le carburant essentiel pour ce genre de travaux.
Portes ouvertes/Samedi 16 et dimanche 17 août à 15 h, 16 h 30 et 18 h. Renseignements au 03 85 68 21 08.
Charmoy – Gus : « Travailler à la tour a été une belle expérience professionnelle »
« Il y a 12 ans, je souhaitais changer de branche professionnelle. Des copains m’avaient parlé des chantiers de la tour du Bost. J’ai eu la chance d’intégrer un stage d’insertion d’une année. Mon objectif était de participer aux travaux de rénovation du monument qui ne ressemblait pas à ce qu’il est aujourd’hui. J’ai pris la pelle, la brouette, le maillet, le marteau pour “toucher” le métier de bâtisseur en pierres. Si j’ai appris à tailler des pierres, car tout le monde apprenait et participait, j’ai pas mal grimpé aux étages avec des tas de seaux de ciment. Une expérience dont je suis fier. »
Charmoy – Bernard Valette : « Je suis admiratif de la prise en main de ce monument »
En tant que président de l’association Passion patrimoine de la communauté de communes Bâgé/Pont-de-Vaux qui œuvre pour la sauvegarde et la mise en valeur du patrimoine au niveau national voire international afin de promouvoir l’histoire des ordres religieux militaires et hospitaliers du Moyen Âge, Bernard Valette se dit : « Très admiratif de la prise en main de ce monument, des hommes qui l’ont aidé à retrouver son visage d’autrefois ». « L’investissement du bénévolat est remarquable à tous points de vue, manuel, financier, humain. Je trouve ce travail et la tour extraordinaire. »
Charmoy – Nelly et sa sœur Lydie : « Un travail spectaculaire »
« C’est la première fois que je pénètre dans la tour », indique Nelly qui demeure à quelques vols d’oiseaux. En ce qui concerne sa sœur Lydie qui demeure à Bâgé-la-Ville, en tant que férue de patrimoine et adhérente de l’association Passion patrimoine de l’Ain : « Je ne connaissais pas l’existence de ce joyau. Ce qui m’a touchée en premier, c’est l’investissement des personnes en réinsertion et l’ingéniosité des réalisations parties de peu d’archives ». « Nous trouvons cette reconstruction spectaculaire », ont renchéri les deux sœurs qui n’ont pas manqué d’éloges tant elles étaient sous le charme.