Pour l’ouverture du championnat de Ligue 1, les Rouge et noir se sont imposés in extremis 1-0 face à Marseille ce vendredi 15 août au Roazhon Park. Fraîchement accueilli par les supporters au début du match, c’est pourtant le nouveau capitaine Valentin Rongier, ancien joueur de l’OM qui a lancé le clapping célébrant leur victoire.

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Dans un Roazhon Park plein à craquer, les Rouge et noir ont réussi une magnifique entame de saison en arrachant la victoire dans le temps additionnel contre le prestigieux club marseillais ce vendredi 15 août. Le tout après avoir joué une heure à dix.

Rennes a été « fantastique » mais pas encore « héroïque », a estimé l’entraîneur des Bretons, Habib Beye.

Un match test pour l’entraîneur qui avait décidé de jouer à fond la carte du renouvellement en lançant trois recrues – Merlin, Przemislaw Frankowski et Valentin Rongier, fraîchement accueilli par le kop, mais capitaine malgré tout -, et deux joueurs prêtés la saison dernière, Fabian Rieder au milieu et Abdlehamid Aït Boudlal en défense, pour ses toutes premières minutes en Ligue 1.

Illustration du grand chambardement des derniers mois, le seul joueur sur le terrain qui était rouge et noir l’an dernier à pareille époque était Amine Gouiri… aujourd’hui à l’OM.

Malheureusement pour lui, Abdlehamid Aït Boudlal, le jeune défenseur marocain (18 ans), a été le héros malheureux de la première période en se faisant expulser peu après la demi-heure de jeu pour une semelle sur une cheville de Michael Murillo.

Relativement équilibré jusque-là, malgré la forte domination marseillaise dans la possession du ballon, le match a ensuite été quasiment à sens unique. Ce scénario, apparemment idéal, a pourtant surtout mis en lumière les carences offensives marseillaises et une stérilité endémique dans l’utilisation du ballon qui est très pénalisante.

Marseille s’est finalement créé fort peu d’occasions franches, surtout compte tenu de son potentiel offensif.

Certes, le poteau a deux fois sauvé Brice Samba, sur une frappe d’Adrien Rabiot en toute fin de première période (45+5) et sur une tête de Murillo (58e).

Le gardien international français s’est tout de même distingué sur une reprise aérienne de Leonardo Balerdi aux six mètres (66e) et une frappe à rebond de Gouiri (69e).

Même l’entrée d’Aubameyang à la 63e, qui a poussé Gouiri de l’axe vers l’aile gauche, n’a pas rendu Marseille plus mordant.

Sans un Rulli décisif pour préserver le 0-0 à deux reprises devant Moussa Al-Tamari (42e, 61e), les Bretons auraient même pu prendre les devants plus tôt.

Mais c’est finalement une superbe ouverture de Merlin dans le dos de la défense marseillaise, qui a trouvé un magnifique appel de Blas pour permettre à l’attaquant de se présenter seul et tromper le portier argentin (1-0, 90+1), avant que Mohamadou Nagida, un autre entrant, ne rate même de peu le 2-0 cinq minutes plus tard.

J’ai surtout dit à mes garçons que (leur prestation du soir…) était le standard requis pour qu’on soit une équipe qui compte cette saison.

Habib Beye

Entraîneur du Stade rennais

« L’ensemble de mon groupe a été, je dirais, presque héroïque, mais c’est surtout qu’il a été fantastique. Parce que les héros, c’est sur la (durée) d’une saison, ce n’est pas juste sur un « one shot » », a expliqué le technicien après le match.

« J’ai surtout dit à mes garçons que (leur prestation du soir…) était le standard requis pour qu’on soit une équipe qui compte cette saison », a-t-il précisé.

On « savait, dans la préparation, qu’on n’aurait pas forcément la possession du ballon », a-t-il souligné.

« Par contre, on savait aussi, et je l’avais dit à mes garçons, qu’on serait en capacité de leur faire très mal et de leur poser de gros problèmes » en contre, a-t-il ajouté.

Si le carton rouge reçu par le jeune défenseur Abelhamid Aït Boudlal peu après la demi-heure de jeu a changé la donne, « on est resté concentré sur notre plan de jeu et sur la stratégie qu’on avait mise en place ».

« Jusqu’au bout, je savais qu’on aurait des opportunités et cette opportunité a souri à Ludovic Blas », lors de la première minute du temps additionnel, six minutes après son entrée en jeu, a-t-il poursuivi.

Beye est aussi revenu sur le choix de confier le brassard de capitaine à Valentin Rongier, arrivé de Marseille cet été mais surtout qui a passé 18 ans au FC Nantes, club honni sur les bords de la Vilaine.

Le milieu de terrain a d’ailleurs été la cible de banderoles hostiles du Roazhon Celtic Kop, le principal groupe de supporters rennais, avant d’animer finalement le « clapping » de célébration devant le même kop, après la victoire.

Valentin « correspond à l’identité qu’on veut avoir dans ce club et il est déjà un rouge et noir, il l’a montré ce soir avec la pression qui glisse sur lui parce qu’il a l’expérience pour ça et je suis très content du rôle qu’il a rempli ce soir et très content du capitaine qu’il sera pour cette équipe », a tranché Beye.