Des propos qui lui ont valu une mise au point sévère par
l’Arcom. 
Le 6 janvier 2025,
Pascal Praud
avait prononcé une diatribe sur
Nicolas Sarkozy
dans son habituel éditorial. Le sujet ? Le
« financement libyen » présumé de la campagne 2007 pour lequel l’ex
président de la République était jugé au tribunal de Paris.

Dans l’heure des pros, sur CNews, le présentateur n’avait pas
cherché à cacher sa position. Il avait prononcé des mots plus que
subjectifs sur le jugement à venir de l’époux de
Carla Bruni
. « Que penser d’un procès où les preuves
manquent ? Que penser d’une accusation qui, jusqu’à ce jour,
n’a pas apporté des éléments tangibles pour une
condamnation et s’appuie sur les déclarations changeantes d’un
homme qui refuse de comparaître devant la justice française,
monsieur Takieddine ? C’est tout l’enjeu d’un
procès qui montre l’entêtement
, pour ne pas dire
l’acharnement de la justice française à désigner Nicolas
Sarkozy
comme un coupable dans de nombreuses
affaires ».

« Les propos tenus en plateau, dénués de
nuance… »

Cet édito de
l’ex journaliste sportif
n’est pas passé du tout. Le gendarme
de l’audiovisuel a jugé que « les propos tenus en plateau,
dénués de nuance à l’égard du procès alors en
cours
, ne satisfaisaient pas aux exigences de mesure, de
rigueur et d’honnêteté dans le traitement des procédures
judiciaires, en méconnaissance des dispositions de
l’article 3
de la délibération du 18 avril
2018″. 

L’Arcom a également considéré que « aucune des personnes
présentes en plateau n’avait modéré ou mis en perspective ces
déclarations, traduisant ainsi un défaut de maîtrise de
l’antenne
constitutif d’un manquement aux stipulations de
l’article 2-2-1 de la convention de la chaîne ». 

Pascal Praud rappelé à l’ordre par
l’Arcom

Pour l’instant, pas de sanction. Juste un rappel à l’ordre.
L’autorité de régulation a demandé à la chaîne de montrer une
« vigilance accrue quant au respect de
ces obligations »
à l’avenir.

Comme le rappelle
TV Mag,
deux autres affaires avaient déjà alerté l’Arcom. Pour
la couverture du procès du Rassemblement national pendant la
journée du 31 mars 2025, l’entité avait notamment observé « de
nombreuses déclarations tendaient à mettre en exergue sans
mesure
, ni modération le caractère supposément indu, voire
illégal, de la peine d’inéligibilité prononcée à l’encontre de la
présidente du groupe RN à l’Assemblée nationale, cette dernière
étant présentée comme la victime d’un complot
judiciaire ».