par Jasper Ward
Le département d’État
américain a déclaré samedi qu’il suspendait l’octroi de tous les
visas de séjour temporaire aux personnes originaires de Gaza
pendant qu’il procède à un examen « complet et approfondi ».
Le département a indiqué qu’un « petit nombre » de visas
temporaires à caractère médical et humanitaire avaient été
délivrés ces derniers jours, mais n’a pas fourni de données
chiffrées.
Les États-Unis ont délivré plus de 3.800 visas de visiteur
B1/B2, qui permettent aux étrangers de se faire soigner aux
États-Unis, à des détenteurs du passeport de l’Autorité
palestinienne, selon une analyse des chiffres mensuels fournis
sur le site internet du ministère. Ce chiffre comprend 640 visas
délivrés en mai.
Cette décision du département d’État intervient après que
Laura Loomer, militante d’extrême droite et alliée du président
Donald Trump, a déclaré vendredi sur les médias sociaux que des
« réfugiés » palestiniens étaient entrés aux États-Unis ce
mois-ci.
Cette déclaration a suscité l’indignation de certains
républicains. Le représentant Chip Roy, du Texas, a déclaré
qu’il se renseignerait sur la question et le représentant Randy
Fine, de Floride, l’a qualifiée de « risque pour la sécurité
nationale ».
Gaza a été dévastée par la guerre déclenchée le 7 octobre
2023, en réponse à l’attaque du Hamas contre le sud Israël, qui
a fait 1.200 personnes et 251 otages, selon les chiffres
israéliens.
Depuis, l’offensive israélienne à Gaza a tué plus de 61.000
Palestiniens, selon les autorités sanitaires locales.
Les États-Unis n’ont pas dit s’ils accepteraient les
Palestiniens déplacés par la guerre mais des sources ont déclaré
à Reuters que le Sud-Soudan et Israël discutaient d’un plan pour
déplacer les Palestiniens de Gaza.
(Rédigé par Jasper Ward ; version française Kate Entringer)