Une salle, deux ambiances. Baromètre de l’humeur olympienne ? Facundo Medina. Privé de la grande rentrée, il ne pouvait se résoudre à abandonner ses nouveaux équipiers. Ainsi, vendredi, l’Argentin suspendu a débarqué au Roazhon Park. Calebasse à maté en main, large sourire au visage, caresse sur le crâne poli d’un photographe…  » Fac  » a fait le show en zone mixte, passage obligé vers le vestiaire marseillais. Le cabotin, à l’instar de l’OM, lévitait l’esprit léger. À en juger sa mine déconfite à minuit, le retour sur terre fut brutal. Les oreilles débouchées par le sermon de père De Zerbi, Medina éructait son dépit, traînait devant les micros ses pieds.

Avant de quitter la Bretagne joues et fesses rougies, tout allait pourtant si bien sur la planète Mars. L’été avait bercé l’OM et ses supporters. Un entraîneur et ses cadres qui rempilent, un début de mercato ambitieux (Egan-Riley, Gomes, Medina, Aubameyang, Paixao, Weah) et une préparation aux petits oignons ponctuée par une fête populaire au Vel’ (3-1 face à Aston Villa). Les pecs gonflés, l’ego aussi boursouflé, les Olympiens imaginaient lancer leur saison sans encombre. Valentin Rongier et les Rennais, en infériorité numérique plus d’une heure, leur ont rappelé une réalité. Tout n’est pas encore rose dans la maison ciel et blanc.

De Zerbi, la piqûre de rappel

« Il n’y avait rien à dire à mes joueurs, les murs n’ont pas tremblé ». Roberto De Zerbi a éludé le débriefing d’après-match avec ses hommes en conférence de presse, vendredi, après la victoire sur le fil de Rennes (1-0). « Dans le vestiaire, le coach a parlé avec passion », le contredisait toutefois Timothy Weah quelques minutes plus tard, sans pouvoir masquer les frictions qui ont émaillé le groupe et sont parvenues jusqu’aux oreilles des journalistes. L’essentiel n’est pas là, ni même de savoir quel membre de l’OM devisait sur la taille des alibofis nécessaire pour pouvoir prétendre à porter le maillot de l’Olympique de Marseille. En colère après « le but stupide » encaissé par ses protégés, dépité de voir certains manques qu’il pensait gommés, l’entraîneur lombard faisait grise mine dans les entrailles du Roazhon Park. Loin, très loin des images léchées de la série documentaire retraçant la saison dernière, diffusée sur YouTube, même si cela fera un bel épisode pour le prochain opus.