Jusqu’au 25 août, le pavillon Davioud expose plusieurs œuvres réalisées par le peintre réunionnais ces dix dernières années. Mêlant esthétique et poésie, il propose un voyage coloré à la découverte de l’île de La Réunion.

Alçay Idriss Mourouvaye aime s’approcher des visiteurs pour savoir ce qu’ils pensent de ses tableaux. « Ça vous plaît ? », demande-t-il, curieux, à une dame. « Oui, c’est très beau ! », répond-elle, admirative. « Qu’est-ce qui vous plaît ? ». « Les couleurs », assure la femme, sans hésiter. 

Du 14 au 25 août, ce peintre réunionnais a l’opportunité en or de présenter ses plus belles œuvres dans une galerie éphémère située à Paris, au cœur du Jardin du Luxembourg, dans le pavillon Davioud. Chemise blanche accordée à ses cheveux et sa barbe, il accueille avec engouement les visiteurs de passage dans le parc parisien.

Inspiré par les grands artistes impressionnistes comme Monet ou Van Gogh, Alçay Idriss Mourouvaye apporte sa propre touche à ses réalisations parfois énigmatiques. Il puise la plupart de son inspiration dans les différents paysages de La Réunion, où chaque couleur a sa signification. Le bleu turquoise représente le lagon de l’île. Le bleu outremer rappelle la profondeur de l’océan. Et quelques taches de rouge et d’orange viennent rappeler que l’île intense est avant tout un territoire volcanique, où tous les éléments se mélangent.

« Nous avons transporté l’île de La Réunion dans le jardin du Luxembourg », se félicite le Réunionnais, aidé et soutenu par son fils Moustafa, poète. Ce qui explique le nom de l’exposition, « L’Isle au Jardin », avec une référence à peine voilée au célèbre auteur réunionnais Leconte de Lisle.

« L’utilisation de la couleur est très bien réussie. Il y a beaucoup de bleu. Il y a quelque chose d’apaisant dans ces tableaux », savoure une amatrice d’art. De quoi apporter un peu de fraîcheur aux Parisiens qui ne sont pas partis en vacances, plaisante-t-elle. 

Si l’exposition est relativement courte, Alçay Idriss Mourouvaye a prévu de jouer les prolongations dans une galerie privée parisienne dans les prochains mois. Pour permettre aux vacanciers de retour à Paris de profiter de son invitation au voyage. Et pourquoi pas de trouver des acheteurs pour ses tableaux si colorés.

Retrouvez le reportage d’Albane Lussien et de Thomas Chevaleyrias :

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