Un dur retour sur terre pour l’OM, surpris à Rennes, vendredi 15 août. Réduite à dix à la demi-heure de jeu, la formation bretonne a puni les Marseillais en toute fin de match, sur un but de Ludovic Blas (1-0). Les six matchs de préparation sans défaite, la victoire de prestige contre Aston Villa, l’enthousiasme des supporteurs, heureux des arrivées de Pierre-Emerick Aubameyang, Igor Paixao ou Facundo Medina et de voir Roberto De Zerbi, Adrien Rabiot ou Mason Greenwood poursuivre l’aventure, tout cela a été balayé en une seule soirée…

Car à Rennes, l’OM a constaté que, comme la saison dernière, il n’avait pas de marge face aux bonnes équipes du championnat. En supériorité numérique, les hommes de De Zerbi se sont ainsi heurtés à l’excellente organisation adverse. D’autant que Marseille n’a que très rarement accéléré le jeu, se contentant d’une inoffensive possession à bas tempo. Au bout du compte, les Olympiens ont touché deux poteaux, via Rabiot et Amir Murillo, mais ont surtout laissé des espaces de contres aux Bretons. « Si on pense qu’on est plus fort qu’on ne l’est et que les buts vont tomber du ciel, alors on n’a rien compris », a regretté De Zerbi en conférence de presse.

Faiblesses récurrentes

En gardant son coach italien et ses principaux cadres, Marseille pensait avoir enfin su trouver un peu de continuité. Problème : celle-ci semble aussi concerner les défauts déjà identifiés la saison dernière. L’attaque a ainsi manqué de tranchant, trop dépendante de Greenwood et des combinaisons élaborées côté droit. L’aile gauche a en revanche paru sinistrée en l’absence de Paixao, blessé, et d’un latéral naturel.

La défense a également été régulièrement menacée dans la profondeur, là où elle a craqué sur le but de Blas avec un alignement approximatif de Leonardo Balerdi. Point faible identifié la saison dernière, cette arrière-garde, pénalisée par la suspension de Medina, est d’ailleurs apparue en plein chantier en Bretagne et De Zerbi semble encore chercher la bonne formule.

Geoffrey Kondogbia a été réintégré en charnière avant de sortir à la pause, Murillo et Ulisses Garcia se sont succédé sans grand succès à gauche alors que la recrue Cj Egan-Riley, plutôt bon, a été déplacée de la droite à l’axe après le repos.

De façon générale, le mercato marseillais, salué par les observateurs, a été largement inopérant en Bretagne avec Medina suspendu, Paixao blessé et Aubameyang et Angel Gomes sans impact.

Avant le match, le directeur du football Medhi Benatia a évoqué plusieurs autres arrivées possibles : un arrière gauche, un défenseur central et peut-être un milieu de terrain.

Le ton monte

La frustration née de la défaite et de ce match raté a ensuite provoqué un moment de forte crispation dans le vestiaire marseillais, comme l’ont révélé Ici Provence et RMC Sport et comme l’a confirmé à l’AFP une source au fait du déroulé de l’après-match.

« C’était très électrique et le ton est vraiment monté », a expliqué cette source. Plusieurs cadres se sont exprimés de façon véhémente et une explication très tendue a opposé Rabiot et Jonathan Rowe.

Dès la pause, le gardien Geronimo Rulli, très agacé, avait regretté de voir ses équipiers « ne rien faire de ce qu’on a travaillé cette semaine ».

En conférence de presse, De Zerbi a ensuite passé un message qu’il avait déjà martelé la saison dernière. « Tout le monde n’a pas encore compris qu’il y a une qualité qui est la plus importante : c’est l’équilibre, d’être toujours au même niveau, de motivation, d’envie, d’humilité, de sacrifice et de travail », a dit le technicien italien.

Pour lui et ses joueurs, la réaction est attendue samedi au Stade Vélodrome, avec la réception du Paris FC.