Six personnes, dont un enfant de cinq ans, ont échappé à la noyade vendredi 15 août 2025 en fin d’après-midi, à Équihen-Plage (Pas-de-Calais). Les maîtres-nageurs sauveteurs de la SNSM ont été mobilisés. Récit du sauvetage.
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Les maîtres-nageurs sauveteurs de la SNSM du poste de secours d’Équihen-Plage (Pas-de-Calais) ont réalisé une de leur plus grosse opération de l’été.
Six personnes, dont un enfant, ont été sauvées de la noyade vendredi 15 août 2025 dans l’après-midi. Toutes étaient saines et sauves. Elles ont été prises en charge à temps.
Vers 18 h 30, quatre personnes ont été observées en difficulté. Pour les secourir, trois autres nageurs se sont jetés à l’eau.
Tous se sont retrouvés piégés par un trou d’eau, aussi connu sous le nom de baïnes dans le sud-ouest de la France. Elles sont responsables de beaucoup d’accidents sur les plages durant l’été.
« Les nageurs peuvent se retrouver emportés par de forts courants marins »
Vendredi 15 août 2025, en fin de journée, il fallait particulièrement se méfier de la mer. « C’était la troisième heure de marée descendante, l’un des moments les plus dangereux du jour », indique Lucie Gambart, sauveteuse de la SNSM sur la plage d’Équihen.
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Dans l’eau à 21 degrés, d’énormes trous se sont formés. Ces formations géologiques à l’apparence de crevasses plus ou moins grandes peuvent piéger les baigneurs.
C’était l’un des moments les plus dangereux du jour.
Lucie Gambart, sauveteuse de la SNSM sur la plage d’Équihen
En ce mois d’août, c’est ce qui s’est passé pour les six personnes qui ont heureusement étaient sauvées de la noyade. Ces trous, aussi appelées « bâches d’eau », ne sont pas présentes partout sur la Côte d’Opale et n’ont pas de lieux fixes. Leurs tailles varient tous les ans. « En général, elles font au moins 20 mètres de largeur pour deux mètres de profondeur », explique Lucie Gambart.
Que la marée soit montante ou descendante, les bâches représentent un danger pour les nageurs.
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© Clémence Blanche / FTV
Dans le secteur d’Équihen-Plage, ces « bâches d’eau » sont assez fréquentes. « Plus les coefficients de marées sont élevés, plus ces formations géologiques vont avoir tendance à faire dériver les baigneurs vers le large, raconte la sauveteuse. Les nageurs peuvent se retrouver emportés par de forts courants marins. »
Vers 18 h 30, lorsque l’incident a été observé, l’ensemble des surveillants de baignade de la plage d’Équihen étaient à leurs postes. Ils ont pu rapidement intervenir. Pour la sauveteuse, l’adrénaline est vite montée. « C’est assez effrayant d’avoir autant de personnes en danger au même moment », confie-t-elle.
La mer à Équihen-Plage (Pas-de-Calais).
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© Vincent Brassinne
Initialement, quatre personnes se sont retrouvées piégées à proximité d’un trou d’eau. Trois autres les ont rejointes pour essayer de les sauver. L’une d’entre elle a été ramenée sur la plage par Lucie, la sauveteuse. Rapidement, des renforts supplémentaires sont intervenus.
Les gens ont paniqué.
Lucie Gambart, sauveteuse de la SNSM sur la plage d’Équihen
Les baigneurs restés dans l’eau ont subi ce qu’on appelle un « aquastress ». Il s’agit d’une noyade par obstruction des voies aériennes due à un corps étranger, qui en l’occurrence est l’eau. « Dans le cas du sauvetage du 15 août, les gens ont paniqué. Ils n’ont pas réussi pas à regagner leurs serviettes », ajoute Lucie Gambart.
Une fois l’alerte donnée, l’intervention des sauveteurs aura duré une dizaine de minutes. Tout le monde a été ramené au poste de secours sain et sauf.
Les six personnes sauvées de la noyade ont été ramenées sur cette plage du Pas-de-Calais.
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© Asso Nature Libre
Sur terre, un contrôle de l’état de santé des personnes sauvées a été réalisé. Quatre sapeurs-pompiers sont également intervenus. Un infirmier était présent afin de promulguer d’éventuels soins. Pendant ce temps, la mer s’est peu à peu vidée de ses baigneurs. « Ils ont été choqués », relate Lucie Gambart.
Après ce sauvetage pour le moins impressionnant, la sauveteuse d’Équihen-Plage invite les nageurs à bien se renseigner sur les horaires ou coefficients de marées avant de se mettre à l’eau. De plus, Lucie Gambart insiste sur la nécessité de se méfier des « bâches d’eau », un des premiers risques de noyades selon elle.