Le FC 93 Bobigny recevra bien Toulon lors de la première journée de National 2 au stade Auguste-Delaune ce samedi (17h30). La fin d’un fol espoir, finalement vain, d’être intégré en National à la place de l’AC Ajaccio, tout proche d’une liquidation judiciaire. Vendredi, la demande de report du match effectué par Bobigny avait été refusée par la FFF. Saisi, le CNOSF avait également refusé la conciliation. Il ne restait donc pas beaucoup de marge de manœuvre au club du 93, qui espérait cette montée au titre de meilleur deuxième des groupes de N2.
En interne, les avis étaient partagés. Certains ne voulaient pas lâcher le combat et poussaient pour un boycott de ce premier match. Les réunions ont été longues et les débats parfois tendus et houleux. Mais très tard vendredi soir, Bobigny a décidé de jouer, actant de fait sa participation au championnat de National 2 cette saison.
« Le club va poursuivre les instances au tribunal pour faire valoir ces droits auprès de toutes les juridictions compétentes », précise néanmoins le président Mamadou Niakaté. Le dirigeant du FC 93 est toujours remonté vis-à-vis de la FFF.
« On ne peut pas aimer le foot et faire une chose pareille »
« Sans le football amateur, il n’y a pas de pros, pas d’Équipe de France, estime-t-il. Et pourtant, on a aujourd’hui le sentiment que l’inverse prévaut. On a l’impression que ceux qui prennent ces décisions n’ont jamais géré un club ni connu un vestiaire. On ne peut pas aimer le foot et faire une chose pareille. Je ne sais pas si les élus aiment réellement le football. Un club travaille des décennies pour atteindre ses objectifs, et au nom de dispositions antisportives on vient tuer un projet et les valeurs du sport. »
Cette nouvelle affaire, un an après que le GOAL FC a vécu la même chose, montre que les règlements semblent inadaptés à ce genre de situations. La FFF s’est en effet réfugiée derrière la date butoir du 17 juillet (date de publication des groupes) pour ne pas repêcher le FC 93 Bobigny pendant que l’AC Ajaccio étirait lui jusqu’au bout les procédures. Conséquence : le National se déroulera, comme la saison dernière, à 17 équipes.
« Et si, l’an prochain, trois clubs se retrouvent dans la même situation qu’Ajaccio, on fait une poule à 15 ? ironise Mamadou Niakaté. Je veux également remercier tous ceux qui ont soutenu les clubs et qui continuent de soutenir les dirigeants du club, les bénévoles sans oublier les joueurs qui ont tout donné la saison passée et qui étaient avec le club durant toute cette aventure mais aussi les élus qui ont soutenu sans relâche comme Aly Diouara, Abdel Sadi, Stéphane Troussel et Karim Bouamrane mais également le président du district et de la ligue de Paris. Nous, on va s’en sortir grandi et plus fort de cette histoire. »