Faute de médecins, l’hôpital Saint-Joseph Saint-Luc (Lyon 7e) a été contraint de réguler ses urgences cet été.

Depuis le 28 mai, l’hôpital réservait déjà l’accès à son service d’urgences aux patients ayant préalablement composé le 15 les week-ends. Cette mesure doit rester en vigueur jusqu’au 1er septembre. Mais, depuis 10 jours, ce dispositif est aussi appliqué pendant la semaine et ce, jusqu’au 25 août.

Le fonctionnement des autres services reste inchangé, de même que les consultations de médecine générale du centre de santé, rue Raulin.

Alors que 17 postes équivalents temps plein (ETP) de médecins sont nécessaires pour assurer un fonctionnement « optimal », 24 heures/24, 7 jours/7 des urgences, il manquait 5 ETP avant l’été, avait précisé, au Progrès, la direction de l’établissement, il y a quelques semaines.

Un impact sur les autres hôpitaux

Si cette régulation a été mise en place en accord avec les autorités de santé, le syndicat USDS CGT 69 estime que « ce n’est pas une solution ». « Cela engendre une surcharge des appels au 15 sans moyens supplémentaires dans un service qui est déjà en sous-effectif. Cette attente peut être lourde de conséquence en cas d’urgence vitale.

À savoir que cette régulation impacte les urgences des hôpitaux publics, comme ceux de l’hôpital Édouard-Herriot ainsi que de l’hôpital Lyon Sud dont les passages des patients hors secteurs sont doublés les week-ends par rapport à la semaine », s’inquiétait déjà le syndicat fin juillet avant que la régulation ne soit étendue à la semaine.