McDonald’s Japon croyait avoir été ingénieux dans son opération commerciale avec des cartes Pokémon offertes dans des menus. Mais celles-ci, très recherchées, ont attiré les connaisseurs et provoqué du désordre dans certains restaurants du groupe.
L’opération commerciale a viré au fiasco. Au Japon, McDonald’s croyait bien faire en proposant des happy sets, des repas avec un cadeau, pour les enfants, indique Franceinfo. Cette fois, les menus étaient agrémentés de deux cartes Pokémon. Las, la campagne commerciale lancée vendredi 8 août a attiré des hordes de clients avides de happy sets pour… au mieux collectionner les cartes et, au pire, les revendre à des prix importants sur des sites de commerce en ligne.
McDonald’s croyait avoir pris ses précautions en limitant le nombre de happy sets à cinq par personne. Mais les affamés de cartes Pokémon… n’ont pas hésité à se saisir de leur convoitise et à laisser les hamburgers sur place, à les jeter… ou bien même à recruter des mangeurs sur le net. La situation a également provoqué de longues files d’attente dans les restaurants, ce qui a suscité l’ire de consommateurs venus simplement pour manger, note Le Monde.
« Ça crée de la polémique »
Face aux troubles, après avoir trouvé une entente avec les sites de revente pour qu’ils suppriment les annonces des cartes Pokémon incriminées, McDonald’s a présenté un long message d’excuses. Le groupe a reconnu des « achats massifs par des clients, motivés par la revente » qui ont provoqué un « gaspillage de notre nourriture ». « Cet incident est clairement contraire à notre philosophie », a-t-il ajouté.
Reste que le géant de l’alimentation n’a pas précisé qu’il arrêterait ce genre d’opérations commerciales : il a indiqué qu’il allait « introduire une limite plus stricte » la prochaine fois. « Générer du gaspillage alimentaire par rapport aux engagements sociaux et environnementaux de McDonald’s, ce n’est fatalement pas bon. Ça peut créer de la frustration chez les consommateurs, ça crée de la polémique. Donc, une bonne idée marketing à la base peut se transformer en fiasco », indique pour sa part Mike Hadjadj, expert en marketing commercial, interrogé par Franceinfo. Depuis, le groupe a repris sa promotion… avec pour cadeau des figurines qui intéressent beaucoup moins les revendeurs.
publié le 17 août à 13h54, Thomas Ciret, 6Medias
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