Installé à Nice, l’auteur des impressionnants Carnets d’Orient et de superbes adaptations dessinées de l’œuvre d’Albert Camus continue de raconter au crayon sa patrie perdue.
Enfants de la ligne claire belge dont Hergé et Edgar P. Jacobs furent les pères, les trois Jacques – Tardi, Loustal et Ferrandez – ont chacun imposé un univers très personnel, tour à tour joyeux et mélancolique, plein de mouvement et d’émotion, en attachant leur art graphique à un romancier. Tardi, c’est Céline ; Loustal, Simenon et Ferrandez, Camus. « Parce que c’était lui, parce que c’était moi… » Il n’y a que les catégories de l’inexprimable, de l’irréductible, pour évoquer des rencontres d’une telle importance dans une vie d’artiste, si exclusives et déterminantes que l’amour fou ou les grandes amitiés.
Quand on évoque Albert Camus avec Jacques Ferrandez, dont il a mis en cases L’Étranger, Le Premier Homme et L’Hôte (Gallimard), une nouvelle du recueil L’Exil et le Royaume, on est surpris de constater que sa séduction continue d’opérer comme au premier jour. C’est le propre de la grâce. Et Albert Camus, qui a consacré à saint Augustin son mémoire de diplôme d’études supérieures…
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