« C’est quoi, l’idée ? C’est quoi, le projet ? ». Comme ce trentenaire, certains s’interrogeaient, ce dimanche 17 août 2025, au début de l’assemblée générale brestoise du mouvement « Indignons-nous ». Ce mouvement est né cet été sur internet, autour du slogan « Bloquons tout ». « C’est ce dont on doit discuter ici », a répondu Annaël, une des activistes qui a lancé l’appel au rassemblement à Brest. « Voir ce qu’on peut faire le mercredi 10 septembre et s’organiser pour que les choses puissent durer ».
Environ 30 personnes ont échangé pendant deux heures, à l’ombre des halles de Kerinou, à Brest. Plusieurs militants politiques ou syndicaux de gauche, mais aussi des personnes, jeunes ou pas, qui s’apprêtent à vivre leur premier mouvement social. Les principales revendications portent sur l’austérité budgétaire, notamment le projet de suppression de deux jours fériés évoqué par François Bayrou.
« L’enjeu, c’est de massifier le mouvement »
L’idée initiale de se confiner le 10 septembre n’a pas convaincu les militants brestois. « Je crois au blocage comme un élément central pour déclencher un mouvement », a argumenté Ludo (*), militant d’une trentaine d’années, qui a participé au mouvement des Gilets jaunes. L’idée de bloquer des axes stratégiques pour perturber l’économie a été évoquée, comme celle de « mettre la pression sur les élus locaux ». Un autre activiste estime : « Il y aura des actions de blocage mais il y aura aussi plein d’autres choses ».
Les collages d’affiches, qui renvoient sur un groupe sur l’application Signal, doivent s’intensifier. Des tractages sont prévus fin août et début septembre devant les Caisses d’allocations familiales (Caf), les Pôles Emploi, les établissements scolaires ou les supermarchés. Une nouvelle assemblée générale sera organisée le mercredi 3 septembre à Brest, à 19 h, aux halles de Kerinou. « L’enjeu, c’est de massifier le mouvement », a résumé Annaël.
(*) Prénom changé, à sa demande.