En ce 15 août au Stade des Alpes, les Grenoblois avaient décidé de partir en week-end prolongé et de ne pas se rendre dans l’enceinte des joueurs du GF38. Devant à peine 2 800 spectateurs, les Isérois ont disputé leur premier match de la saison à la maison contre Laval.

Une rencontre jouée sur une pelouse surchauffée, après une journée passée sous un soleil de plomb. Au coup d’envoi de la partie, le thermomètre affichait 35°C. Dès l’entame, les joueurs du GF38 ont eu un premier coup de chaud à cause de l’attaquant mayennais Mamadou Camara.

Lancé côté gauche, le Lavallois a pris tout le monde de vitesse et sa frappe a été détournée de justesse par Mamadou Diop (1re). Grenoble a sué quelques minutes puis le jeu est vite tombé dans un faux rythme, avec des séquences de possession lavalloises stériles et des joueurs du GF38, qui n’ont jamais eu le coup de rein pour mettre le grain de folie pendant les 45 premières minutes.

Le seul éclair dans cette première période est venu du gardien Diop, qui avait surpris tout le monde avec un dégagement profond à destination de Yadaly Diaby. Le Grenoblois manquait le cadre (7e).

Ensuite ? Les Dauphinois n’ont pas su maîtriser le cuir pour construire et les situations dangereuses manquaient de tranchant pour inquiéter Samassa. D’ailleurs, les joueurs de Franck Rizzetto n’ont pas cadré un tir en première mi-temps et les Lavallois qu’un seul en 45 minutes de jeu. En ce 15 août, les 45 premières minutes ont été une longue procession.

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Première pour Elphege

La pause a permis aux 22 acteurs de se rafraîchir et de revenir sur le terrain avec de meilleures intentions. Le spectacle commençait à prendre vie avec des actions nettement mieux amenées, notamment du côté de Grenoble avec des prises dans la profondeur.

Yadaly Diaby a même fait le spectacle en tentant un geste acrobatique (47e) dans la surface adverse, qui n’a pas payé.

Dans cette partie cadenassée, il fallait peut-être attendre un coup du sort pour débloquer la situation. Sur un corner, le milieu de terrain Titouan Thomas, au sol quelques minutes avant touché à une cheville, est venu propulser le ballon dans la cage de Mamadou Diop d’un coup de tête rageur (52e).

Menés, les Grenoblois n’arrivaient pas à répondre, et Franck Rizzetto a décidé de changer les choses en ajoutant un attaquant de pointe en zone offensive. Avec deux attaquants dont le puissant Nesta Elphege, le GF38 a posé nettement plus de problèmes aux Mayennais.

Sur une passe lumineuse de Jessy Benet, l’élement offensif s’est emmené le ballon pour l’envoyer au fond des filets et arracher l’égalisation (78e). Les dernières minutes de la partie étaient bien plus débridées des deux côtés, mais les joueurs du GF38 n’ont pas su trouver la justesse nécessaire pour faire pencher le match du bon côté.

Les joueurs de Franck Rizzetto ont su se montrer sérieux et opiniâtres dans cette partie, mais il faudra ajouter de nouveaux ingrédients pour l’emporter dans le futur.

Les réactions

Olivier Frappoli (entraîneur de Laval) : « On n’est pas totalement satisfait de ce point. On avait la maîtrise du match, on avait les sitautions, et on marque au bon moment. Ensuite, Grenoble réagit et nous on recule. On est pris plein axe. En marquant les premiers, on avait la place pour inscrire un deuxième but. Je suis un peu déçu. Grenoble avait besoin de se rassurer. On sait faire mal sur nos contre-attaques, on avait une domination importante mais on était que dans notre camp. C’est toujours rageant. On a eu la bonne idée de marquer sur un coup de pied arrêté qu’on avait travaillé. Ça reste un bon point de pris, mais je pense qu’on pouvait faire mieux. »

Franck Rizzetto (entraîneur du GF38) : « Vu la physionomie du match, on est forcément content de prendre ce point du match nul. Je suis dans l’ensemble déçu du niveau technique qu’on a affiché, c’était une partie très tactique, il faut être performant sur les aspects mentaux, athlétiques et techniques pour gêner cette équipe pendant une bonne heure. On était trop en dedans. Laval n’a pas eu beaucoup d’occasions. Le but a fait du bien à Nesta et l’équipe. On sentait une formation beaucoup plus libérée sur la fin de partie. »