Ce qui change cette fois-ci, c’est que pendant que les gros titres de la presse algérienne relatent à grands coups de unes l’affrontement franco-algérien, la rue algéroise s’en désintéresse presque, lasse de ce tango diplomatique où chaque pas en avant semble être suivi d’un pas en arrière.

Chez les plus jeunes, l’affaire suscite au mieux un haussement d’épaules. «Au fond, pense Nadia, étudiante en sciences politiques, ni Paris, ni Alger ne peuvent définitivement se tourner le dos.» Certaines de ses amies appréhendent des conséquences possibles sur les visas, d’autres s’inquiètent pour leurs proches étudiant en France, dont les démarches administratives sont déjà un parcours du combattant.