Bête noire des cours d’eau quand il peut contaminer jusqu’à 500 litres une fois abandonné dans la rue, il est aussi des plus dangereux pour nos collines en pleine sécheresse estivale : le mégot de cigarette. Fléau sur lequel a décidé d’agir l’association marseillaise Recyclop. Depuis dix ans, elle a décidé de s’engager « sans culpabiliser les fumeurs » en proposant cendriers de poche ou de rue, méthodes de recyclage et également un certain nombre d’actions de sensibilisation.
Parmi elles, celles menées auprès des buralistes du centre-ville depuis plusieurs semaines, dont une aura lieu ce jeudi 21 août. L’idée, « rencontrer les fumeurs directement, pour leur proposer une alternative concrète » au jet de mégot et les sensibiliser au risque du geste.
Un enjeu également écologique
« On le dit souvent, et encore plus ces dernières semaines au vu de l’actualité sur notre département : un seul mégot jeté au sol peut suffire à déclencher un feu de forêt. L’idée, ce n’est pas de stigmatiser les fumeurs, mais de les responsabiliser », explique Alexandre Ben Hamou, directeur et co-fondateur de l’association. « Avec un simple cendrier de poche et une sensibilisation devant les bureaux de tabac, on essaie d’éviter tout nouveaux risques et de préserver l’environnement qui nous entoure », ajoute ce dernier.
« Au-delà du volet incendie, l’enjeu est aussi écologique », précise-t-on au sein de Recyclop, qui collecte également les mégots pour les transformer en énergie. Plus de 50 bars et restaurants participent notamment à l’opération « ma terrasse propre » pour les récupérer en utilisant un vélo cargo électrique.