Il y a trois mois, l’OGC Nice achevait son championnat par un festival offensif contre Brest (6-0). Samedi, on fut très loin du feu d’artifice pour le retour de la L1 à l’Allianz Riviera… Perdre contre Benfica à l’aller et au retour, au vu des armes qui étaient à disposition de Franck Haise, est facilement excusable. S’incliner 1-0 contre Toulouse, qui n’avait pas gagné un match de préparation, l’est beaucoup moins. Mais plus que le résultat, c’est la manière qui inquiète.
Encore trop loin des attentes
Avec encore neuf absents dans ses rangs, et pas mal d’influx laissé à l’Estadio da Luz, le Gym n’était certes pas au mieux avant d’aborder la rencontre. Être déjà dans le rythme de la compétition devait quand même représenter un petit avantage. Or au manque évident de qualité de l’effectif actuel niçois, se sont ajoutées des attitudes vraiment limites.
« Ce qui me dérange le plus, ce n’est pas d’avoir des blessés ou que le recrutement ne soit pas terminé, car il ne l’est pas pour beaucoup de clubs. Ce qui me dérange le plus, c’est notre première mi-temps. On peut louper des matchs, mais dans l’intensité, dans les intentions, c’est impossible de voir ça pour moi. À un moment, il faut du caractère dans le football de haut niveau », s’est désolé Franck Haise, après la troisième défaite de rang niçoise. Zéro but marqué, cinq encaissés, des recrues en difficulté, des individualités décevantes, un contenu trop limité… Le début de saison est loin des attentes. « On n’est pas au mieux, c’est une évidence », pointe le coach niçois, qui a déjà averti qu’il changerait des choses contre Auxerre samedi prochain, même si sa marge de manœuvre sera encore limitée. « On ne peut pas se contenter de ce qu’on a fait ».
Un attaquant en approche
La première saison niçoise de Franck Haise n’avait pas forcément mieux commencé avec quatre petits points pris en autant de matchs qui n’avaient pas empêché Nice d’accrocher le top 4 à l’issue de la saison. Preuve qu’un mauvais démarrage n’est pas toujours rédhibitoire, même si le Gym était alors autrement mieux armé. Le contexte est quand même bien différent cette fois. Peu emballant, déjà brûlant.
Nice a urgemment besoin d’une première victoire pour faire oublier un été éprouvant et rassurer sur ses ambitions. Sous pression, les dirigeants niçois, eux, ne devront pas passer à côté des quinze derniers jours d’un mercato poussif et frustrant qui s’est enrayé à partir de la visite médicale ratée de Ransford Königsdörffer puis n’a pas été aidé par la volte-face de Mahdi Camara.
En quête d’un attaquant pour concurrencer Terem Moffi, le Gym espère boucler rapidement l’arrivée du joueur de 24 ans Kevin Carlos (FC Bâle), auteur de 15 buts la saison dernière. Le club envisage également de signer un autre joueur offensif. Lassine Sinayoko, buteur dimanche, a ses faveurs mais il sera très difficile à déloger d’Auxerre qui souhaite le conserver. D’autres profils sont actuellement explorés dans un secteur où Jérémie Boga dispose d’un bon de sortie mais pour le moment de peu de prétendants.
Si un joueur à vocation défensive (a priori un piston) est également recherché, ça ne sera pas pour remplacer Melvin Bard, jugé comme Hicham Boudaoui intransférable. Il n’est pas impossible qu’un autre poste, dont la nature n’a pas filtré, soit également pourvu en cas d’opportunité.
« On est d’accord depuis un moment avec la direction sur le nombre de joueurs à prendre. Je n’en demande pas plus », s’est exprimé Franck Haise, qui aura le grand défi de mettre de la vie au sein d’un collectif qui, on l’a vu, n’en est pas encore un.
Si l’ambiance au sein du club a été morose ces derniers jours, la trêve de septembre devrait offrir au coach niçois le retour de nombreux joueurs blessés et un effectif un peu plus digne d’un prétendant européen.
En attendant, et pour les deux matchs à venir (l’AJA puis Le Havre), Nice n’a pas d’autre choix que de faire le dos rond.