Se prendre une douche froide en plein mois d’août caniculaire. C’est l’expérience qu’a vécu l’Olympique de Marseille, vendredi soir à Rennes (1-0), pour ses grands débuts en Ligue 1. Au-delà de leurs statuts de favoris pour ce match d’ouverture de la saison, les Olympiens – qui ont évolué en supériorité numérique à partir de la 30e minute de jeu suite à l’exclusion d’Aït Boudlal – ont complètement gâché leur rentrée en championnat.

« Nous avons eu beaucoup d’occasions sans réussir à marquer et nous encaissons un but stupide, martèle l’entraîneur de l’OM, Roberto De Zerbi, en conférence de presse d’après-match. Cette défaite doit nous servir. Si nous nous pensons plus fort que ce que nous sommes vraiment, que les buts tombent du ciel, alors nous n’avons rien compris. […] Le pire, c’est d’encaisser ce but ! Nous avons tout fait pour marquer. C’est une erreur de ne pas concrétiser nos occasions. Mais là, prendre ce genre de but, ça m’énerve ».

Parmi les cadres de l’effectif phocéen, Adrien Rabiot semble avoir éprouvé des difficultés à diriger le jeu, dans une position de n°10 qui ne lui sied pas toujours comme un gant. « Il a joué comme d’habitude. Il a beaucoup donné, même si ce n’est pas sa meilleure performance. Il s’est bougé, ce n’est pas à cause de lui que l’OM n’a pas remporté ce match, défend le technicien italien, conscient de débuter son deuxième exercice olympien en atteignant la 800e défaite de l’histoire du club. « Les buts ne tombent pas du ciel, il faut plus de cynisme et de méchanceté, plus d’envie aussi. On n’a pas été au niveau en termes de caractère, de méchanceté, de faim, d’ambition ».

Les murs ont tremblé ?

Si Roberto De Zerbi a indiqué que « les murs n’ont pas tremblé » suite à ce premier revers de la saison, quelques tensions semblent avoir marqué le retour aux vestiaires des Marseillais. « Le capitaine Leonardo Balerdi, Pierre-Emile Höjbjerg, avec des mots très durs, ou encore Adrien Rabiot, ont pointé du doigt les comportements de certains de leurs coéquipiers, pas assez impliqués à leur goût », selon les propos rapportés par nos confrères du quotidien L’Équipe.

« Se sentant attaqué personnellement, Jonathan Rowe, auteur de nombreux mauvais choix en Bretagne et à l’attitude parfois agaçante, a répondu vertement au Français. Le ton est alors monté d’un cran et tous deux ont terminé front contre front au milieu de leurs partenaires. Le calme est ensuite revenu après l’intervention de Benatia et De Zerbi. »

Autant dire que tout le travail entrepris lors de la pré-saison est parti en fumée après une seule journée de championnat seulement. « Pour être à Marseille, tout le monde n’a pas encore compris qu’il faut une qualité : l’équilibre. Cette constance dans la motivation, le sacrifice, le travail, l’humilité. S’il y a trop de hauts et trop de bas, tu n’as pas ta place à l’OM. Si nous voulons être une grande équipe, nous nous devons de faire plus », reconnaît De Zerbi, avec l’espoir que ses paroles se transformeront en actes, dès samedi prochain (17h), avec la réception du Paris FC.