Michel Bussi, l’un des auteurs français les plus lus, reste fidèle à ses racines normandes et à un mode de vie simple, loin de l’image souvent ostentatoire des écrivains à succès. Dans une interview au « Parisien Week-end », il évoque son enfance marquée par un drame familial, sa vie à Darnétal et son rapport à l’argent, tout en présentant son nouveau thriller Les ombres du monde, qui plonge le lecteur dans le génocide rwandais et les mystères du passé.

Dans l’édition du week-end du Parisien, Michel Bussi se confie sur sa vie, loin du tumulte médiatique et des fastes parfois associés au succès littéraire. Maître de conférence à l’université de Rouen, il entre au CNRS. « Ce sédentaire, né en 1965 dans l’Eure, élevé à Rouen, n’aura pas quitté sa ville, sans surjouer l’attachement », écrit le Parisien. L’auteur, père de trois enfants, explique également : « Je n’ai pas une identité normande très marquée. Mais c’est là où je suis né, où j’ai mes amis, où j’habite. »

Installé à Darnétal, banlieue ouvrière de Rouen, il vit dans une maison aux volets rouges « où rien n’indique la fortune de l’écrivain à succès ». Sa philosophie reste modeste : « Je suis plus du genre à mettre mon argent sur des assurances-vie pour mes enfants qu’à l’étaler de façon ostentatoire ou à faire des placements audacieux. En avoir me sert surtout à ne pas en manquer. » Il faut dire que l’enfance de Michel Bussi, marquée par la modestie et un drame familial, a nourri son écriture. Le suicide de son père, lorsqu’il avait dix ans, reste une blessure qu’il évoque avec sincérité : « Je veux croire qu’elle a donné à mon écriture une profondeur qu’elle n’aurait pas eue sans ça. Je ne me suis pas construit sur des vérités. Le mensonge, le non-dit tiennent une grande place dans mon œuvre« , confie-t-il au quotidien.

Michel Bussi publie un nouveau roman, Les ombres du monde

Côté actualité, l’auteur normand fait parler lui avec la sortie de Les ombres du monde, un thriller publié aux Presses de la Cité le 14 août 2025. D’après Europe 1, le roman, qui s’étend d’octobre 1990 à 2024, plonge le lecteur dans le génocide rwandais, mêlant suspense haletant et manipulation psychologique. Le capitaine français Jorik Arteta y croise Espérance, une jeune femme dont la vie sera bouleversée par les événements dramatiques qui secouent le Rwanda. Nos confrères de actu.fr ajoutent que ce roman est construit comme un « page-turner » et explore la transmission de la mémoire ainsi que la confrontation avec la violence du passé.

Le roman mêle complotisme, explosions et rebondissements, s’inscrivant dans la veine des thrillers haletants de Michel Bussi, souligne le site de la radio nationale. Fidèle à sa ville et à son style de vie simple, l’écrivain normand continue de conjuguer succès littéraire et discrétion personnelle, un équilibre rare dans le paysage contemporain. Et, visiblement, comme toujours, c’est dans la discrétion de son quotidien normand que Michel Bussi puise la force de ses histoires.

Article original sur Purepeople