Par
Léa Afonso
Publié le
16 avr. 2025 à 7h12
Une vente douteuse sur un site de seconde main, une proposition de cigarettes glissée dans un commentaire sur les réseaux sociaux… Les douaniers sont plus que jamais à l’affût. Face à la recrudescence des fraudes en ligne, la brigade des douanes de Toulouse lance en 2025 une toute nouvelle cellule spécialisée en cybersécurité, dédiée à la surveillance des ventes illicites sur Internet. Présentation.
Traquer les ventes illégales sur le web
« Composée pour l’instant de deux douaniers, cette cellule a pour mission de renforcer notre veille sur Internet et de détecter toute activité liée à la vente illégale », explique Max Ballarin, directeur régional des douanes de Toulouse. Contrairement à la cellule déjà existante, centrée sur le dark web, cette nouvelle unité se consacre à la surface du web : les réseaux sociaux, les marketplaces, les plateformes de vente en ligne…
« En 2025, il est devenu évident que les fraudes ne se limitent plus au dark net », souligne le directeur. « Aujourd’hui, on retrouve des offres illicites un peu partout : dans les commentaires sur les réseaux sociaux, sur des sites de vente de vêtements, de pharmacie, etc. Contrefaçons, stupéfiants, cigarettes, fentanyl… tout circule avec une facilité déconcertante. Ainsi, les nouveaux agents formés doivent contrôler tout cela. »
De plus en plus de produits contrefaits sont en vente sur les sites de secondes mains comme ces 10 paires de New Balance saisies le 3 avril 2025 à Blagnac (©Léa Afonso / Actu Toulouse)Contrer les fraudes
Pour repérer ces activités frauduleuses, les agents disposent d’outils spécifiques, tenus secrets pour des raisons de sécurité. « Mais la première vigilance peut venir de chacun. Tout commence souvent sur les réseaux sociaux. Ensuite, nos systèmes de détection par mots-clés nous permettent d’approfondir nos recherches et d’autres processus sont enclenchés », précise Max Ballarin.
Derrière chaque annonce suspecte, une enquête est lancée. Et dès qu’un doute s’installe, les douaniers interviennent chez les principaux suspects. « On estime que cette nouvelle cellule nous aiguillera sur 80 % de nos visites. »
Un modèle appelé à se généraliser
Après Perpignan en tant que chef de file, Toulouse devient la deuxième ville à mettre en place ce dispositif. L’objectif ? Faire de cette cellule un modèle pour l’ensemble du territoire national. Une réponse concrète à des fraudes qui ne cessent de se diversifier, et qui s’invitent désormais dans notre quotidien numérique.
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