Le 19 juillet, à l’âge de 91 ans, s’est éteint André Jean Zanassi, figure majeure de l’architecture grenobloise et internationale. Né à Fontaine le 31 mars 1934, diplômé de l’École nationale supérieure des Beaux-Arts en 1961, il obtient le Prix du meilleur diplôme national de la Société des architectes diplômés par le gouvernement et se distingue comme logiste au Grand prix de Rome en 1963. Lauréat des prestigieux prix Clavel et Jaÿ, il cumule médailles et distinctions, y compris celle de reconnaissance des Architectes américains.

Formé auprès de Jean Benoit, puis adjoint du premier Grand Prix de Rome Henry Bernard, il dirige de 1963 à 1968 l’atelier d’urbanisme de l’agglomération grenobloise. À ce titre, il contribue à l’étude et à la mise en place des infrastructures et équipements pour les JO de Grenoble en 1968. André Zanassi a exercé en France et à l’étranger : aménagement de la traversée d’Ispahan par la rivière Zayandeh-Rud (Iran), rénovation et urbanisation du front de mer à Annaba (Algérie), projets hydrauliques en Irak. En France, il œuvre comme architecte-urbaniste conseil du ministère de l’Équipement, président du conseil régional de l’ordre, professeur et juré à l’ENSBA.

Grenoble porte encore l’empreinte de ses réalisations : le siège de la CCI place Malraux, ou encore le quartier Reyniès-Bayard pensé avec Denis Bonzy, alors maire de Saint-Paul-de-Varces. Urbaniste dans l’âme, André Zanassi concevait ses projets en lien étroit avec l’existant.

Homme cultivé, élégant et attachant, il aimait transmettre. Denis Bonzy garde le souvenir d’un « pédagogue capable de faire partager ses convictions.  »

André Zanassi a mené une vie riche et exigeante, tissée de rencontres, de projets et d’engagements. Sa famille, son épouse, ses enfants Julien et Paul, sa fille, ses petits-enfants et beaux-enfants, et ses confrères et amis saluent la mémoire d’un bâtisseur au talent rare et au regard profondément humain.