- Aux États-Unis, des élus démocrates ont été victimes de tentatives d’intimidation après s’être opposés à un projet de découpage électoral.
- Certains d’entre eux ont été visés par de fausses alertes à la bombe, tandis que leurs familles ont reçu des pizzas commandées anonymement.
- Une menace appelée le « pizza doxing ».
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Le second mandat de Donald Trump
À la guerre comme à la guerre. Aux États-Unis, des élus démocrates du Texas (nouvelle fenêtre) ont été visés par des tentatives d’intimidation après s’être opposés à un projet de redécoupage électoral soutenu par Donald Trump (nouvelle fenêtre). L’objectif du camp républicain est de favoriser l’obtention de cinq sièges supplémentaires lors de l’élection de mi-mandat de novembre 2026, où 435 sièges de la Chambre des représentants seront renouvelés. Pour y parvenir, il prévoit de découper les circonscriptions urbaines à tendance démocrates, regroupant près 30 millions d’habitants.
Pour bloquer cette manœuvre, les élus démocrates ont quitté le capitole d’Austin, où la présence d’au moins deux tiers des élus est indispensable pour valider un vote.
Livraisons de pizzas et fausses alertes à la bombe
Face à cette obstruction, les responsables républicains ont réagi par la menace. Lundi 4 août, le président de la Chambre du Texas, Justin Burrows, a annoncé sur X avoir « signé des mandats d’arrêt » pour contraindre les élus à se « présenter et à reprendre le travail ».
Le gouverneur républicain de cet État du Sud, Greg Abbott, a pour sa part brandi la menace de la destitution : « Cette absence injustifiée doit s’arrêter maintenant », a-t-il écrit dans un communiqué publié dimanche soir, rapporte l’AFP.
Texas will not be held hostage by Democrat lawmakers who abandon their duty. I commend the House members who showed up today — ready to honor their oath, confront real challenges, and deliver results for the people of Texas. To those who fled: your absence delays our work, but… pic.twitter.com/oCiQUrg8zR — Dustin Burrows (@Burrows4TX) August 4, 2025
Outre ces pressions politiques, les élus ont aussi été la cible d’une vaste campagne d’intimidation illégale. Selon CBS News Chicago (nouvelle fenêtre), une cinquantaine d’entre eux, venus séjourner à Chicago (Illinois) pour protester contre le projet, ont du quitter précipitamment leur hôtel la semaine dernière après deux fausses alertes à la bombe.
Et les familles des élus restées au Texas (nouvelle fenêtre) n’ont pas été épargnées. D’après la chaîne NBC News (nouvelle fenêtre), beaucoup ont reçu des livraisons de pizzas non commandées, une pratique baptisée le « pizza doxing ». Elle consiste à signaler aux personnes visées que leurs adresses personnelles sont connues. Une forme de harcèlement liée au doxing, que le Département de la sécurité intérieure (nouvelle fenêtre) décrit comme « la collecte d’informations personnellement identifiables (IPI) d’une personne et à leur publication à des fins malveillantes, telles que l’humiliation publique, la traque, l’usurpation d’identité ou le ciblage à des fins de harcèlement ».
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Depuis février dernier, plusieurs centaines de cas de « pizza doxing » ont été recensés, visant notamment des juges fédéraux impliqués dans des procédures contre l’administration Trump. Début mai, des élus démocrates ont saisi le FBI pour réclamer l’ouverture d’une enquête, mais aucune arrestation n’a eu lieu pour le moment.
Athenais CORNETTE DE SAINT CYR