Annoncé en fanfare fin juillet, l’accord commercial entre Washington et Bruxelles est déjà dans l’impasse. En cause : les règles numériques européennes, que l’administration Trump qualifie de « barrières non tarifaires », rapporte le Financial Times.

L’accord prévoyait une taxe unique de 15 % sur la majorité des exportations européennes, évitant de justesse la menace d’un tarif de 30 %. Mais derrière l’euphorie initiale, les observateurs savaient que le vrai test viendrait : la question du numérique.

Au cœur du blocage, le Digital Services Act (DSA), cette législation européenne qui oblige les géants du web à lutter contre la haine en ligne et les contenus illégaux.

Ligne rouge ou fardeau ?

Bruxelles y voit une ligne rouge pour la sécurité des citoyens. Washington, lui, y voit un fardeau injuste pour ses entreprises et une atteinte à la sacro-sainte « liberté d’expression ». Résultat : pas de signature à la date butoir du 15 août.

Et un autre dossier sensible reste en suspens. Les droits de douane sur les voitures européennes — notamment allemandes — ne seront pas réduits tant que l’accord final n’est pas conclu.

Silence radio du côté de la Commission, de la Maison-Blanche et du Département d’État. Mais une chose est claire : sans compromis sur le numérique, difficile d’imaginer une issue rapide. Bruxelles tiendra-t-elle bon face à la pression américaine ?