Sur la place de la Joliette, le soir du dimanche 17 août, ils attendent depuis déjà de longues minutes. Des hommes et des femmes seules, des familles avec de jeunes enfants qui jouent sur les pavés désertés par la foule. Certains se reconnaissent d’un hochement de tête discret, d’autres échangent quelques mots.

« On retrouve les habitués des distributions de nourriture. Ce n’est pas un choix, on se débrouille comme on peut et heureusement que l’on peut compter sur des gens solidaires qui continuent de penser à nous. Même en été. Ils ne sont pas nombreux mais ils sont toujours là… », déroule Claude. À 75 ans, elle loue une petite pièce au centre-ville avec ses 600 euros du RSA. « Mon mari est parti, je n’ai pas d’enfant… Je ne me plains pas, j’ai un toit. Les maraudes me permettent de compléter… « , précise-t-elle.