Les Meauxsoone sont torréfacteurs de père en fils depuis 1928. «Mon grand-père et son frère ont eu du flair en lançant une marque de café alors qu’à l’époque il se vendait en vrac, sans identité», analyse Edgar Meauxsoone, 30 ans, troisième génération aux commandes. En fondant Méo, à Lille (Nord), les frères souhaitent faire du café un produit noble.
«Ils commencent dès lors à faire leurs propres mélanges et créent un produit à forte valeur ajoutée», poursuit, admiratif, le petit-fils. Son père, Gérard Meauxsoone, prend la relève en 1975. «Il a fait de cette petite PME une entreprise florissante, en s’ouvrant notamment à la grande distribution et en élargissant le panel des fournisseurs et des clients.»
En 2010, Cafés Méo fusionne avec le torréfacteur Fichaux, installé à La Madeleine (Nord), pour monter plus rapidement en puissance. Les capitaux restent familiaux (51% détenus par Fichaux et 49% par Méo). «Nous étions situés à cinq kilomètres l’un de l’autre et nous partagions des valeurs communes. La fusion nous permettait de disposer d’un outil industriel plus élaboré», complète Edgar Meauxsoone. Elle facilite aussi l’implantation de l’entreprise sur le territoire pour devenir le premier torréfacteur de café indépendant en France.
Le dirigeant souhaite faire rayonner Méo à l’international. «J’espère réussir aussi bien que mes aïeux. Grâce à la relation de confiance que j’ai avec mon père, je peux explorer mes propres pistes», précise-t-il. Il se donne cinq ans pour commencer à pénétrer le marché européen, puis poursuivre l’expansion. Pour cet adepte de la course à pied, la transmission et l’entrepreneuriat font partie de l’ADN familial. «Si l’un de mes deux enfants, ou les deux, veut prendre les commandes, j’essaierai de les leur céder le plus tôt possible », promet-il.
Méo
Fondation : 1928
Troisième génération
125 millions d’euros de chiffre d’affaires en grande distribution
270 salariés
Vous lisez un article de L’Usine Nouvelle n°3744-3745 – Juillet-Août 2025
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