Les engins étaient arrivés tôt ce lundi 18 août sur le parking du château Tranchère à Cenon pour cheminer en contrebas dans la chênaie, afin d’attaquer le chantier opérationnel des 12 parcours de l’accrobranche emmené par la société Ecopark Adventures. Les opposants au projet, dénonçant depuis plusieurs mois les atteintes faites aux arbres et la commercialisation d’une partie du parc public Palmer, avaient d’ailleurs prévu un rassemblement pour ce démarrage des travaux. Pas de rassemblement finalement car le chantier n’aura duré que quelques heures avant la décision municipale de le reporter.
Sud Ouest
« Les services techniques et l’un des experts qui nous accompagnent sur ce dossier ont estimé que les arbres étaient en état de stress hydrique après ces périodes de chaleur intense », explique le maire Jean-François Egron, dont la majorité municipale (sans les Verts) soutient le projet. « Il n’était pas question de démarrer dans ces conditions. »
Attendre la pluie
Et d’indiquer l’attente de trois à cinq jours de pluies conséquentes pour à nouveau envisager le début du chantier. « L’unique chênaie du parc Palmer devait subir les premiers élagages au moment où on a le plus besoin de la protéger », déclare Agnès Doherty du collectif Aux arbres citoyens !. Après deux heures sur site, prélèvement, broyages de quelques branches et analyse, l’équipe de chantier est donc repartie. Le maire indique que la partie « souterraine » de celui-ci (raccordement eau et électricité) a, elle, commencé.
La chênaie concernée par le projet se trouve à côté du club de tennis et de l’école de musique de Cenon.
Y. D.
La météo sera donc la variable d’ajustement pour la poursuite des travaux. Depuis le début de l’année et quelques semaines après le vote d’une autorisation d’occupation temporaire (AOT) de quinze ans sur 1,6 ha à la société Ecopark Adventures, un mouvement de contestation est né, entre pétition aux 1 391 signatures à ce jour et manifestations sur site ou devant la mairie de Cenon. Jean-François Egron défend un site « respectueux des arbres sans aucun abattage, un accès maintenu aux promeneurs et une accessibilité financière ».