Immobilisée par l’équipage avec l’aide de passagers, la voyageuse, visiblement prise d’une crise aiguë, a été remise à la police après un atterrissage d’urgence.

Un vol Paris-Dakar qui a viré au cauchemar. Ce samedi 16 août, un Boeing 777-300ER de la compagnie Air France, parti de l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle en fin d’après-midi, a dû faire demi-tour en urgence après qu’un membre d’équipage a été violemment agressé par une passagère au comportement aussi dangereux qu’inattendu. Probablement atteinte de troubles mentaux, la femme se serait mise à errer dans la cabine et à pousser des cris, sans raison apparente, rapportent plusieurs sites d’aviation spécialisés. Soudain, elle se serait jetée sur le chef de cabine en hurlant : «Je veux tuer».

Interrogée par Le Figaro, la compagnie tricolore confirme que «l’équipage du vol AF718 du 16 août 2025 effectuant la liaison entre Paris Charles de Gaulle et Dakar a décidé de revenir à son aéroport de départ en raison du comportement inapproprié d’une cliente, nécessitant que celle-ci soit maîtrisée par des membres de l’équipage avec l’aide de clients et prise en charge par un médecin volontaire, passager du vol».


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Alors que plusieurs voyageurs prêtaient main-forte aux hôtesses et stewards pour maîtriser la passagère, visiblement prise d’une crise aiguë, les pilotes ont déclaré l’état d’urgence en émettant le code international de détresse «squawk 7700», selon le site spécialisé Air Journal. Un médecin volontaire, passager du vol, a également été sollicité. L’avion, qui volait à 32.000 pieds au-dessus de Bordeaux, dans le sud-ouest de la France, a aussitôt mis le cap sur Paris, où il a atterri à 19h31.

À l’atterrissage, la cliente a été appréhendée par la police aux portes de l’appareil et «confiée au service médical de l’aéroport», précise encore Air France. La compagnie ajoute que «le vol a pu repartir de Paris Charles de Gaulle à 21h27 (heure locale)». Un nouvel équipage a été mobilisé afin d’assurer la suite du trajet vers Dakar, où les passagers ont finalement atterri avec environ cinq heures de retard.

Air France «regrette les désagréments que cet évènement a pu provoquer» et rappelle que «la sécurité de ses clients et de ses équipages est sa priorité absolue». L’épisode illustre la nécessité de former le personnel navigant à la bonne gestion des urgences médicales et des situations de crise. Si le chef de cabine agressé n’a pas été grièvement blessé, il est resté fortement choqué. Une enquête est en cours pour éclaircir l’état de santé psychique de la passagère. Elle pourrait faire l’objet à la fois d’un suivi psychiatrique, mais également de poursuites judiciaires.