Dans la lutte des mairies de ville touristiques contre la présence massive de locations Airbnb, un cap a été franchi à Marseille. Pour la première fois, la municipalité assigne en justice quatre propriétaires qui ne respectent pas la réglementation de déclarer l’activité de location saisonnière et de mettre en location en proportion équivalente des locations « familiales ».

Marseille continue sa lutte contre la présence massive de locations Airbnb. Quatre gros investisseurs sont poursuivis, propriétaires de 33 logements touristiques non déclarés comme tels, certains situés dans un immeuble en péril.

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Le marché de la location touristique est devenu sauvage, dénonce l’avocat de la mairie, Georges Mendès. 

« Des amendes qui peuvent aller jusqu’à 100.000 euros par logement »

« À Marseille, on estime qu’il y a 6.000 logements qui sont, aujourd’hui, loués en meublés touristiques sur des plateformes de manière illégale sur 12.000 meublés touristiques environ, c’est énorme. Évidemment, on commence par s’attaquer aux multi-propriétaires. Ceux qui ont transformé des immeubles entiers en logements loués en petites surfaces parce qu’ils ont été divisés », détaille l’avocat. 

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Les amendes encourues sont conséquentes, rappelle l’adjoint au maire, Patrick Amico : « Vous avez des amendes qui peuvent aller jusqu’à 100.000 euros par logement. Vous avez des amendes qui peuvent aller, si les propriétaires ne suivent pas l’injonction de relouer en résidence familiale ou de sortir de la résidence pour le tourisme, jusqu’à 1.000 euros par mètre carré et par jour d’astreinte s’ils ne le font pas. » 

L’élu rappelle que la mairie ne part pas en croisade contre les locations touristiques mais cherche simplement à réguler le marché : « Je n’incrimine pas les locations de tourisme, parce qu’on peut toujours louer sa résidence principale 90 jours par an, donc il n’y a pas de problème. L’idée numéro une, c’est de récupérer du logement familial dans une ville qui en a atrocement besoin car elle traverse une crise immobilière, comme d’autres villes en France, mais peut-être encore plus ici qu’ailleurs. »

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Les quatre investisseurs ciblés passeront devant la justice le 13 octobre prochain. D’autres suivront, promet la mairie de Marseille.