Dans le rapport de la commission d’enquête parlementaire créée à la suite du scandale Bétharram, un chiffre interroge : un seul établissement d’enseignement privé sous contrat, sur les 1 139 que compte l’académie de Nantes, aurait été contrôlé entre 2017 et 2023.
La rectrice Katia Béguin défend un autre calcul : « Il y a eu des contrôles. Dont beaucoup sur le hors contrat. » Elle soutient que l’enseignement privé n’échappe pas à la vigilance de l’Éducation nationale. « Nos démarches y sont identiques que dans le public. »
Des évaluations y sont prévues sur « un cycle de cinq ans ». En revanche, la terminologie contrôle n’était jusqu’alors utilisée qu’en cas de signalement et de déclenchement d’une enquête administrative.
Déjà 100 contrôles effectués
« Trente-neuf pour cent de nos élèves sont scolarisés dans le privé », situe la rectrice. À la rentrée, le ministère lui affecte un renfort de huit inspecteurs (sur les trente déployés en France) pour tenir l’objectif d’évaluer 40 % des établissements privés sous contrat avant 2027, dont 20 % in situ. Depuis septembre, l’académie de Nantes revendique déjà 100 contrôles, dans le premier et second degré privé sous contrat.