Cette « porte dérobée » aurait permis aux autorités britanniques d’accéder aux données personnelles des utilisateurs d’iPhone, de Macbook et d’iPad.

Une victoire pour Apple. Dans la soirée du 18 août, la directrice du renseignement national aux États-Unis, Tulsi Gabbard, a annoncé que le Royaume-Uni renonçait à réclamer une « porte dérobée » au géant américain. Le gouvernement britannique en avait fait la demande en janvier dernier, afin de permettre aux autorités d’accéder aux données personnelles des utilisateurs d’iPhone, de Macbook et d’iPad.

« Le Royaume-Uni a accepté de renoncer à exiger d’Apple qu’il fournisse une ‘porte dérobée’ qui aurait permis d’accéder aux données chiffrées protégées des citoyens américains et porté atteinte à nos libertés civiles », s’est réjoui Tulsi Gabbard sur X.

Une annonce faite après des mois d' »étroite collaboration avec nos partenaires au Royaume-Uni, aux côtés de Donald Trump et de J.D. Vance », a-t-elle souligné.

Refus systématique

Apple ne s’est pas encore exprimé à la suite de cette annonce. Ce n’est pas la première fois que l’entreprise fait face à une telle demande. En 2016 déjà, la justice américaine avait tenté de l’obliger de permettre au FBI d’accéder aux données du terroriste décédé dans l’attaque de San Bernardino.

Le système de stockage d’Apple étant chiffré de bout en bout, seul l’utilisateur peut accéder aux contenus de son appareil ou de son compte. Même la société ne peut pas voir ces contenus.

À l’époque, le PDG d’Apple, Tim Cook, s’était opposé à la demande de la justice américaine, mettant en avant la menace que constituerait une porte dérobée pour la sécurité et la vie privée de ses clients.

Dans le cas du Royaume-Uni, l’entreprise avait protesté en supprimant la fonction permettant aux utilisateurs britanniques de chiffrer les données de leur iPhone. « Comme nous l’avons déjà dit à maintes reprises, nous n’avons jamais mis en place de ‘porte dérobée’ ou de ‘clé principale’ (qui permet de chiffrer et déchiffrer des données, ndlr) pour aucun de nos produits ou services et nous ne le ferons jamais », avait affirmé Apple.