Les travaux sont prévus pour démarrer à la mi-septembre pour une durée de six semaines. La Ville de Grenoble va aménager une portion du quai Stéphane-Jay, côté rive gauche de l’Isère, à proximité de la gare inférieure du téléphérique. L’objectif : le rendre plus attrayant pour les piétons et les inciter à prendre le temps de se poser pour admirer une des plus belles vues de la ville.
La Ville de Grenoble investit 100 000 euros dans l’aménagement d’une partie du quai Stéphane-Jay
La Ville précise qu’il s’agit d’un aménagement provisoire, facile à démonter, pour un montant de 100 000 euros. « L’Architecte des bâtiments de France (ABF) a tenu à ce que le projet reste sobre pour ne pas toucher au paysage et aux éléments patrimoniaux que ce soit la vue sur la Bastille, l’Isère ou encore le téléphérique, explique Gilles Namur, maire adjoint délégué aux espaces publics. On avait pensé à végétaliser l’endroit mais l’ABF s’y est opposé. »
Le projet consiste désormais en l’installation d’un platelage en bois de 200 m2 accessible aux PMR et la pose de mobilier urbain qui évoque les fameuses bulles du téléphérique de Grenoble, deuxième site le plus fréquenté par les touristes en Isère avec 320 000 visiteurs par an, après le Domaine de Vizille. Cinq « bulles » métalliques ouvertes sont ainsi prévues, dont certaines constituée d’une table centrale et d’un banc de forme arrondie.
« On reste dans l’emprise du trottoir actuel, nous allons également rendre bien visible le passage piéton qui permet d’y accéder. » Il y a deux ans, la Ville avait supprimé les places de stationnement grand public à cet endroit plutôt large, pour ne conserver que quelques places à destination du personnel de la régie du téléphérique et une place PMR.
La Ville souhaite transformer les quais de la rive gauche de l’Isère à l’image de ce qui a été fait côté rive droite © Ville de Grenoble – Différentes « bulles » ouvertes seront installées sur le platelage en bois, quai Stéphane-Jay à Grenoble.
La municipalité actuelle porte depuis plusieurs années l’ambition de transformer les quais de la rive gauche à l’image de ce qui a été fait sur la rive droite. Cela ne s’est pas fait pour différentes raisons mais Gilles Namur y croit toujours.
« La ville tourne le dos à l’Isère depuis longtemps, développe-t-il. Côté Saint-Laurent, sur les mandats précédents, cela a été fait. En particulier le projet participatif Un Pas vers l’eau, avec ces bancs posés au bord de l’Isère qui sont très utilisés. Côté rive gauche, les quais ne sont qu’une espèce d’autoroute. Le théâtre est tourné vers la ville, des espaces aujourd’hui fermés, entre le parlement et le théâtre, pourraient être aménagés en cellules commerciales. Mais, tant qu’on n’aura pas réaménagé les quais, c’est le serpent qui se mord la queue. »
Si aucun projet d’aménagement précis n’est arrêté, Gilles Namur parle d’élargir les trottoirs, de permettre une circulation sécurisée pour les cyclistes mais aussi d’aménager des places et de végétaliser là où c’est possible.
« Cette rive gauche est ponctuée de placettes qui ont intérêt à être réaménagée, liste Gilles Namur, le balcon sur l’Isère au pied de la gare inférieure du téléphérique, la place de Bérulle, le tourne-à-droite après le Musée de Grenoble qui est un endroit très agréable avec des arbres et qui pourrait devenir une jolie placette. On peut en imaginer une quatrième, à l’entrée de l’Île Verte où se trouve une voie qui ne sert plus à rien. Elle pourrait être réappropriée pour faire quelque chose de sympa pour amener les gens vers l’Isère, ce qui est le but ! »