Il était début juillet à Carqueiranne, début août à Saint-Cyr-sur-Mer, il sera de retour dans la région, à Contes, le 28 août, puis à La Palestre au Cannet le 8 février prochain.
Vincent Niclo, qui est toujours sur les routes, n’en a pas moins célébré son jubilé cette année avec un opus, Bel Canto, pensé comme un miroir musical de ses plus beaux souvenirs. Et une tournée éponyme qui a transporté les publics d’ici et d’ailleurs dans un tourbillon d’émotions. Confidences de l’artiste.
Comment s’est déroulée jusqu’à présent votre tournée?
Il y en a eu deux: celle que j’ai faite au printemps, avec 35 dates, en France, ainsi qu’en Belgique et en Suisse. Elle s’est merveilleusement passée, et s’est terminée en beauté à l’Olympia. C’était un sacré pari pour moi, puisqu’il y avait un chœur de 60 personnes, de la vidéo, une énorme machine! Un spectacle qui me tenait d’autant plus à cœur qu’il racontait mon parcours. Et il y a cette tournée d’été, avec des spectacles disséminés un peu partout, souvent dans des théâtres de la mer ou dans le moyen pays, comme ce sera le cas à Contes.
Que proposerez-vous au public?
Un spectacle différent, d’1h30, avec huit musiciens, deux choristes, de la vidéo. Un mélange de la tournée Bel Canto et de celle que j’avais faite avant dans les églises et les cathédrales, Récital. Je suis d’autant plus heureux de revenir que j’avais dû annuler notamment une date à Nice après qu’un prêtre a été tué [lors de l’attentat de la basilique Notre-Dame, ndlr] et je n’avais pas pu venir non plus lors de mon Bel Canto tour, le Casino Barrière où je devais me produire étant en travaux. De ce fait, je sais que certains fans sont impatients que je revienne! J’ai beaucoup de jolis souvenirs liés à cette zone géographique, comme ma participation à la cérémonie de clôture du Festival international du film l’année dernière à Monaco.
Pourquoi ce thème du Bel Canto?
Le Bel Canto, c’est ce que je fais depuis toujours: c’est l’art de mettre en avant une voix dans différents registres. J’avais envie de faire un album sur ce thème parce que ça me ressemble. Et de m’entourer d’un chœur, chose que je n’avais plus expérimentée depuis l’époque des chœurs de l’armée rouge. Avec des chansons qui ont compté dans ma vie, comme Diego libre dans sa tête qui m’a fait gagner Mask Singer. The Prayer, c’est un clin d’œil à Céline Dion et au spectacle Céline Symphonique, et My Way, c’est parce que j’ai perdu mon papa il y a deux ans et c’était une façon de lui rendre hommage puisque c’était sa chanson préférée…
De qui était composé ce chœur symphonique?
Il s’agissait à chaque spectacle d’un chœur de la région. De choristes qui avaient envie de travailler avec moi sur la tournée. Certains ont même fait plusieurs dates. Leur présence a apporté un supplément d’âme au spectacle, c’était génial de mélanger ainsi nos voix, et ça bonifie les chansons.
La voix représente quoi pour vous symboliquement?
Qu’elle soit parlée ou chantée, c’est le reflet de l’âme. Et du cœur. Car elle est directement liée à l’émotionnel. C’est pour cette raison même que je fais ce métier. Et pour essayer de transmettre ce que j’ai reçu. Je chante depuis tout petit parce que mon père était chanteur musicien. À 5 ans j’ai fait mes premiers concours et à 6 j’étudiais le solfège. J’ai toujours baigné là-dedans, j’ai fait des duos avec mon père. Mais personne ne chantait de lyrique à la maison.
Comment y êtes-vous venu?
J’ai eu la révélation à 13 ans en écoutant Pavarotti. Je ne savais pas encore si j’avais le potentiel et l’outil pour. J’ai travaillé avec un professeur de l’opéra de Paris qui, au bout de deux ans, m’a confirmé que j’avais un truc et qu’il fallait que je continue. Il y a des gens qui ont une voix naturelle, et d’autres, comme moi, qui se révèlent à force d’efforts. On a souvent des choses en nous que l’on ignore, et c’est ce qui fait le sel de la vie: se découvrir.
Encore aujourd’hui, vous qui avez fêté vos 50 ans cette année?
Et je le vis très bien! Pour moi chaque année est un bonus. Voir les choses comme ça est une force supplémentaire. Et je continue à découvrir des choses dans ma voix. La voix est surprenante, c’est un organe vivant. Et même si, en tant qu’artiste, on ne sauve pas des vies comme les chirurgiens ou les chercheurs, on essaie de distraire les gens et on les aide, peut-être, parfois à traverser des moments difficiles.
Jeudi 28 août, dans le cadre du festival Païoun Ven, au théâtre de Verdure à Contes. Richard Gardet Orchestra à 20h15 et à 21h30 Vincent Niclo. 2 ou 2,50 euros. Rens. 04.92.14.42.73. www.helice-contes.fr
Vincent Niclo en 3 chansons coups de cœur
Vincent Niclo nous a dévoilé ce petit florilège de ses titres préférés, révélateur de son esprit audacieux et touche à tout.
1. « Ameno » avec les chœurs de l’armée rouge
« C’est vraiment ce titre, extrait de l’album Opéra rouge, qui m’a révélé au grand public en 2012. »
2. « All By Myself » interprété devant Céline Dion
« Quand j’ai eu l’audace de chanter All By Myself, quand même, il faut être dingue, devant Céline Dion, ça a changé ma vie. C’était le 24 novembre 2012, dans l’émission présentée par Michel Drucker, Le Grand Show de Céline Dion. Elle a eu une réaction tellement chaleureuse, en disant en plus devant tout le monde que je ressemblais à James Bond, c’était comme si la reine m’adoubait! Elle a toujours été tellement bienveillante avec moi, depuis mes débuts, elle a été un booster de ma carrière. Notamment en me permettant de faire la première partie de ses concerts. Je ne pouvais pas rêver meilleure marraine. »
3. « Diego libre dans sa tête » durant l’émission « Mask Singer »
« J’ai une voix plutôt classique, lyrique, parfois, de comédie musicale aussi, puisque c’est là d’où je viens, mais quand j’ai fait Mask Singer, Pierre Billon qui était l’acolyte de Johnny Hallyday m’a fait chanter en raclant un peu plus la voix pour me donner un côté rock… Et j’ai gagné l’émission! J’avais peur de le faire et maintenant je m’en sers. Ce qui est très réjouissant c’est que, depuis, mon public a considérablement rajeuni: depuis Mask Singer, des enfants viennent à mes concerts en m’appelant le husky [le costume qu’il portait durant cette émission dans laquelle des personnalités chantent dissimulées derrières des déguisements, ndlr] lorsqu’ils me demandent ensuite des autographes. Trop mignon! »