La récidive est un fléau face auquel la justice française a bien du mal à apporter des réponses.
Mais il est rare de voir un individu tomber sous le coup de la récidive d’apologie du terrorisme.
C’est pourtant le cas de ce jeune homme de 19 ans, interpellé dans la nuit de vendredi à samedi au Val-d’Oingt dans le Rhône.
Au domicile de son demi-frère, une dispute avait éclaté sur fond de consommation excessive d’alcool.
Excédé par ce conflit qui commençait à prendre une tournure physique, le demi-frère avait trouvé la parade : il était sorti du logement, puisque le jeune homme, sous bracelet électronique, ne pouvait pas le suivre.
Sauf que ce dernier avait hurlé des insanités par la fenêtre, appelant à « brûler les juifs », évoquant les harkis, parlant d’égorgement. « Je vais faire une Mohammed Merah » aurait-il déclaré selon un voisin qui a prévenu les gendarmes.
Là encore, les militaires avaient fait face à un tombereau d’insultes et une tentative de coups de pied de la part du jeune.
Jugé lundi dans le cadre d’une comparution immédiate à Villefranche-sur-Saône, il s’est excusé et a rejeté la faute sur l’alcool.
Le procureur a requis 18 mois de prison ferme à son encontre. Un chiffre repris par les juges caladois, mais allégés, puisque sur les 18 mois, seul 10 seront ferme. Une peine qu’il pourra effectuer dans le cadre d’un régime en semi-liberté. Il a désormais l’interdiction d’entrer en contact avec son beau-frère et devra indemniser les trois gendarmes.
Conformément au souhait du parquet, son nom a été inscrit au Fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions terroristes (Fijait).